Le directeur du FBI James Comey a écrit à des élus vendredi pour les informer que ses équipes allaient rouvrir le dossier précédemment classé de la messagerie privée d'Hillary Clinton, dans une lettre rendue publique par des élus républicains du Congrès.
"Dans le cadre d'une affaire distincte, le FBI a pris connaissance de l'existence d'emails semblant pertinents pour l'enquête", écrit James Comey dans cette lettre adressée aux présidents de plusieurs commissions parlementaires dont le Renseignement et la Justice. La lettre a été rendue publique par plusieurs de ces élus.
"Je vous écris pour vous informer que l'équipe enquêtrice m'en a informé hier, et que j'ai donné mon accord pour que le FBI prenne les mesures d'enquête appropriées afin de permettre aux enquêteurs d'examiner ces emails et de déterminer s'ils contiennent des informations classifiées, et pour déterminer leur importance dans notre enquête", poursuit James Comey.
"Bien que le FBI ne puisse déterminer si ces informations seront ou non significatives, et que je ne puisse prédire combien de temps il nous faudra pour venir à bout de ce travail supplémentaire, j'estime qu'il est important de tenir vos commissions au courant de notre travail, eu égard à mes déclarations passées", conclut le directeur de la police fédérale.
Cette affaire a éclaté en mars 2015, peu avant l'entrée en campagne de la démocrate. Il lui était reproché d'avoir utilisé exclusivement une messagerie privée au lieu d'un compte gouvernemental pendant les quatre années où elle dirigeait la diplomatie américaine, exposant potentiellement des informations confidentielles à un piratage.
Le 5 juillet dernier, James Comey avait annoncé que le FBI recommandait de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans cette affaire, au terme d'une longue enquête, une recommandation suivie par le département de la Justice. "Aucune poursuite ne s'impose" avait déclaré James Comey, même si l'ancienne secrétaire d'Etat avait fait preuve selon lui d'une "négligence extrême".
Donald Trump a immédiatement réagi à ce rebondissement lors d'un meeting à Manchester, dans le New Hampshire.
"La corruption d'Hillary Clinton atteint une ampleur jamais vue auparavant", a-t-il déclaré. "Nous ne pouvons pas la laisser emporter ses manigances criminelles dans le Bureau ovale".
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