Fraîchement nommé sélectionneur de la Chine, l'Italien Marcello Lippi arrive au chevet d'une équipe qui a complètement raté le début des qualifications au Mondial-2018. La situation est "préoccupante", a-t-il reconnu vendredi pour sa première conférence de presse, mais la qualification "pas impossible".
L'entraîneur de 68 ans, champion du monde avec l'Italie en 2006, a signé la semaine dernière un contrat de plus de deux ans avec la Fédération chinoise (CFA). Il a pour mission de relever le niveau d'une équipe régulièrement raillée pour ses contre-performances.
Marcello Lippi, souriant et vêtu d'un costume sombre et d'une cravate rouge, a assuré vendredi dans un hôtel pékinois être "très heureux de revenir en Chine". Le coach transalpin avait passé trois saisons entre 2012 et 2014 comme entraîneur du Guangzhou Evergrande, club basé dans la métropole de Canton (sud).
Cai Zhenhua, le président de la CFA, l'a concédé: "objectivement, le niveau de l'équipe nationale chinoise est plutôt faible". "Nous espérons que sous la direction de notre nouveau sélectionneur, de haut niveau, nous pourrons bien jouer lors des qualifications" pour la Coupe du Monde 2018 en Russie.
Marcello Lippi aura fort à faire. La sélection chinoise, 84e au classement Fifa, n'a engrangé qu'un point en quatre rencontres de qualification dans la zone Asie. Elle est dernière de son groupe, avec six matches restant à disputer. Seules les deux premières équipes sont qualifiées directement.
"La qualification n'est pas impossible, mais (le classement est) préoccupant, assurément", a renchéri Marcello Lippi.
L'Italien succède à la tête de la sélection au Chinois Gao Hongbo, qui a démissionné le 11 octobre après une défaite 2-0 face à l'Ouzbékistan. Avant lui, les entraîneurs français Alain Perrin (2014-2016) et espagnol José Antonio Camacho (2011-2013) avaient occupé le poste et étaient régulièrement la cible des médias.
- Jusqu'à fin janvier 2019 -
La presse chinoise avait évoqué récemment la volonté supposée de Lippi de faire appel à des joueurs étrangers naturalisés afin de relever le niveau de la sélection nationale. Mais l'Italien a fermement rejeté cette idée vendredi, insistant sur sa volonté de "construire l'équipe".
"Je veux aider les joueurs à s'améliorer (...), à avoir confiance en eux. Si on gagne 3-4 matches (sur les six restants, NDLR), et qu'on manque la qualification pour un unique point, pourra-t-on dire qu'on n'a pas progressé?", s'est-il interrogé.
Qualification ou pas, le contrat de l'Italien court jusqu'à "fin janvier 2019", avec l'échéance de la Coupe d'Asie des nations, a confirmé le président de la fédération chinoise. "Ensuite, il sera éventuellement prolongé jusqu'à la Coupe du monde 2022", a-t-il dit.
Ni la CFA ni M. Lippi n'ont voulu évoquer le salaire qui lui sera versé. Mais la télévision d'Etat CCTV avait avancé la semaine dernière un montant de 4,5 millions d'euros par an et une rémunération complémentaire de 15,5 millions pour "lui et son équipe" apportée par son ancien club du Guangzhou Evergrande.
Marcello Lippi bénéficie en Chine d'une immense aura, doublée d'une image de connaisseur du foot chinois.
Il les doit aux trois championnats nationaux (2012, 2013, 2014) remportés en tant qu'entraîneur du Guangzhou Evergrande, le club le plus riche de Chine. Mais son prestige découle surtout de la Ligue des champions d'Asie décrochée avec l'équipe en 2013, la première d'un club chinois depuis 23 ans. Le titre avait réveillé la fierté des fans, qui ont peu l'occasion de s'enflammer pour la sélection nationale.
Le premier match de Marcello Lippi en tant que sélectionneur de la Chine aura lieu le 15 novembre face au Qatar, une rencontre comptant pour les qualifications pour le Mondial-2018.
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