Ce chiffre, conforme aux dernières prévisions publiées par l'institut statistique, s'explique principalement par une hausse de l'investissement des ménages et des exportations, la consommation restant pour sa part stable.
Le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a reconnu dans une déclaration transmise à l'AFP que ce résultat rendait "plus difficile d'atteindre" l'objectif de 1,5% de croissance fixé par le gouvernement pour 2016.
Il ne remet toutefois pas en cause "la dynamique de reprise à l'oeuvre depuis un an et demi" et "ne change rien sur le front du chômage qui baisse nettement, comme sur le front du déficit qui recule et atteindra les objectifs fixés", a-t-il estimé.
Sur l'ensemble du trimestre, la production totale de biens et de services a augmenté de 0,4%, alors qu'elle avait reculé de 0,2% entre avril et juin, selon l'Insee.
L'accélération est particulièrement nette dans le secteur des services (+0,6% après -0,2%), de la construction (+1,0% après +0,8%) et du raffinage (+13,7% après -12,8%), affecté au deuxième trimestre par les manifestations contre la loi Travail.
La production s'est à l'inverse repliée pour les matériels de transport (?3,3% après +1,5%) et dans l'énergie (?2,7% après +0,7%), la production générale de biens s'étant pour sa part quasiment stabilisée (-0,1% après -0,7%).
Cette dynamique générale s'explique par un rebond de l'investissement des ménages (+0,8% après +0,4%) et des exportations, qui ont grimpé de 0,6%, après +0,2% lors du trimestre précédent.
A l'inverse, l'activité a été pénalisée par un nouveau recul de l'investissement des entreprises (-0,3%, comme au printemps). Les dépenses de consommation des ménages ont pour leur part continué de stagner, malgré un rebond modéré dans les services (+0,3% après -0,2%).
"Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) est quasi stable: elle contribue à la croissance du PIB pour +0,1 point au troisième trimestre 2016, comme au trimestre précédent", souligne l'Insee.
Pour le quatrième trimestre, l'Insee prévoit une accélération de la croissance, qui devrait atteindre 0,4%. Ce rebond serait toutefois trop faible pour compenser le trou d'air subi par l'économie française au printemps.
La croissance, selon l'institut statistique, ne devrait ainsi pas dépasser 1,3% en 2016. Un chiffre inférieur au taux de 1,6% initialement anticipé, mais aussi au pronostic officiel du gouvernement, fixé à 1,5%.
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