Si les réalités de terrains ne sont pas les mêmes qu'en banlieue parisienne, les policiers de la Manche s'inscrivent eux aussi dans le mouvement de protestation national, déclenché par l'attaque de Viry-Châtillon.
Ils étaient une vingtaine devant le commissariat de Granville ce jeudi 27 octobre 2016, et une centaine devant celui de Cherbourg. Pas de banderole syndicale, pas de prise de parole, un seul slogan: "policiers en colère".
Les policiers aimeraient un soutien plus fort de la justice, notamment lorsqu'ils sont victimes d'outrages physiques ou verbaux. Certains regrettent le temps de la peine plancher.
Des gilets pare-balles périmés
Les moyens à leur disposition sont également peu en phase avec les nécessités. "Nos véhicules tournent 24h/24. L'autre jour, l'arrière du car police secours ne s'ouvrait plus, il était grippé". Ce sont aussi les gilets pare-balles, "périmés depuis 10 ans", ou l'absence de vêtement de pluie dans une zone pourtant régulièrement sous l'eau… Ou encore des patrouilles à trois fonctionnaires pour une agglomération de 80 000 habitants.
"Pour nous, manifester la nuit, en nous cachant… C'est surnaturel. Il faut vraiment les écouter", indique un participant.
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