"On a maintenant l'opportunité de partager cette expérience à bord de l'ISS. On a une connectivité limitée mais qui nous permet d'inviter les gens à observer le vol, leur montrer comment ça se passe. C'est une chance incroyable", a déclaré Thomas Pesquet lors d'une conférence de presse au centre d'entraînement des cosmonautes à la Cité des étoiles, près de Moscou.
"Je veux montrer aux gens à quel point c'est intéressant, à quel point les recherches qu'on mène sont pour eux", a-t-il souligné.
Premier Français à partir dans l'espace depuis 2008, Thomas Pesquet décollera du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, dans la nuit du 15 au 16 novembre pour une mission de six mois baptisée "Proxima" en référence à Proxima du centaure, l'étoile la plus proche du soleil.
"J'aurais aimé quand j'étais jeune pouvoir partager ce rêve avec ceux qui le vivaient", a ajouté l'astronaute de 38 ans, dont ce sera le premier vol spatial.
Cet ingénieur aéronautique, ancien pilote de ligne, se rendra sur l'ISS en compagnie de l'Américaine Peggy Whitson et du Russe Oleg Novitsky, qui possèdent tous deux une solide expérience. Peggy Whitson, 56 ans, est notamment la femme ayant passé le plus de temps dans l'espace avec plus de 376 jours au total.
"J'ai la position la plus facile dans cette équipe car je serai le plus jeune à bord", sourit Thomas Pesquet, sélectionné en 2009 par l'Agence spatiale européenne (ESA) parmi plus de 8.000 candidats avant de suivre un entraînement de sept ans pour être autorisé à s'envoler dans l'espace.
"C'est comme un marathon qui s'accélère sur la fin. Même si on a passé les examens, il nous reste plein de choses à faire mais je pense qu'on est prêt", a-t-il assuré.
- Recherches sur la musculature -
Sur l'ISS, le plus jeune astronaute européen étudiera notamment l'impact de l'apesanteur sur la musculature. "L'objectif est d'étudier les muscles dans l'espace et d'utiliser les résultats pour les appliquer aux gens souffrant de graves problèmes musculaires", comme des myopathies, a-t-il expliqué.
Cette étude n'est toutefois qu'une facette des dizaines d'expériences menées par l'ESA sur la Station spatiale internationale, a précisé l'astronaute français, évoquant des "expériences sur les matières autonettoyantes pouvant être utilisées dans les hôpitaux" ou une technologie permettant d'analyser plus rapidement l'eau bue à bord de l'ISS.
La semaine prochaine, Thomas Pesquet entrera en quarantaine médicale avec ses coéquipiers pour s'assurer que les trois astronautes seront en bonne santé pour partir vers la Station spatiale internationale.
Les trois astronautes rejoindront sur l'ISS les Russes Sergueï Ryjikov et Andreï Borissenko et l'Américain Shane Kimbrough, en orbite depuis le 19 octobre. Ils prendront la place du Russe Anatoli Ivanichine, de l'Américaine Kate Rubins et du Japonais Takuya Onishi, dont le retour sur Terre est attendu le 30 octobre.
Pour l'heure, ce vol semble toujours un peu irréel à Thomas Pesquet, qui rêve de conquête spatiale depuis son enfance. "Une part de moi n'y croit pas encore", confie-t-il.
Mais "il va y avoir un moment ou je vais réaliser, quand j'arriverai au pied de la fusée" Soyouz, assure l'astronaute.
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