Si ces manifestations ne revendiquaient officiellement aucune affiliation syndicale, elles correspondent à l'appel lancé pour une "marche de la colère policière et citoyenne" à 12H00 par le syndicat Unité SGP police-FO.
Les initiateurs du mouvement de grogne qui dure depuis dix jours et s'est développé hors de tout cadre politique ou syndical, tiennent pour leur part, leur propre rassemblement à 14H00 devant l'Assemblée nationale pour porter leurs revendications de plus de moyens et des sanctions pénales plus sévères et une révision des règles de la légitime défense.
A Paris, quelques centaines de policiers, dont certains avec leurs brassards orange "Police" ou jaune "Service d'ordre", se sont regroupés place de la République derrière des banderoles "Policiers attaqués, citoyens en danger" et "Votre sécurité a un prix. Nous attendons protection et reconnaissance".
Le cortège devait rejoindre l'hôpital Saint-Louis, où est toujours soigné l'adjoint de sécurité le plus grièvement touché lors d'une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre. Cette agression a déclenché une mobilisation qui dure depuis le 17 octobre, hors de tout cadre syndical.
En province, ont constaté des journalistes de l'AFP, environ 350 personnes, policiers et citoyens, ont défilé à Nantes sans banderole entre le commissariat central et la préfecture. A Nice, ils étaient également 350, en présence de quelques élus, à marcher en silence.
A Marseille, 300 à 400 policiers, accompagnés d'une cinquantaine de véhicules de police gyrophares et sirènes allumés, sont partis du Vieux Port vers la mairie.
A Toulouse, les 150 manifestants, sans slogan ni banderole, ont été rejoints par le maire (LR) Jean-Luc Moudenc venu apporter son soutien face au "ras-le-bol venu de l'accumulation de beaucoup de problèmes depuis longtemps".
Ailleurs en France, 150 personnes se sont réunies à Montpellier, une cinquantaine à Lyon, 150 à 200 à Grenoble, comme à Orléans, 120 à Clermont-Ferrand, une centaine à Rennes, 150 à Tours.
L'intersyndicale (Alliance, Synergie Officiers, Unsa, SCPN, SICP), qui a appelé à des rassemblements silencieux devant les palais de justice de France tous les mardis, s'était désolidarisée de cette marche, qualifiée d'"indécente opération de récupération" du mouvement.
François Hollande recevra à 18H00 des représentants de syndicats policiers.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.