Les électeurs de Chicago, Washington, Charlotte, Miami ou Las Vegas peuvent déjà se rendre dans des bureaux de vote et glisser leur bulletin dans l'urne, une option de plus en plus disponible à chaque élection à travers les Etats-Unis. Ces bulletins ne seront dépouillés que le mardi 8 novembre, jour officiel du scrutin.
Pas moins de 37 des 50 Etats américain proposeront le vote anticipé en personne d'ici au jour J, et tous offrent le vote par courrier, selon des règles variables.
Au total en 2012, un tiers des bulletins de vote ont ainsi été transmis en avance, selon le bureau du recensement. Un record qui devrait être battu cette année, selon le camp Clinton qui a mis toute son infrastructure en action pour mobiliser les électeurs hésitants.
"Des Etats comme le Nevada, la Caroline du Nord et la Floride pourraient être joués avant le 8 novembre", prédisait récemment Robby Mook, directeur de campagne de Mme Clinton.
Les premières informations, fondées sur les listes d'électeurs ayant déjà voté, semblent donner l'avantage aux démocrates en Floride et dans le Nevada, deux des Etats les plus disputés de l'élection - mais il faudra plus de temps pour confirmer toute tendance.
A ce jour, six millions d'Américains ont voté, selon le professeur Michael McDonald à l'Université de Floride, un chiffre à comparer aux quelque 130 millions de voix attendues.
L'ouverture du vote anticipé explique l'omniprésence de Donald Trump et Hillary Clinton en Floride, où le vote anticipé a commencé ces derniers jours, et lundi matin à Miami.
Le candidat républicain y passera la journée de lundi avec deux meetings, et la démocrate y sera mardi et mercredi, jour de son 69e anniversaire.
- Reprendre le Congrès -
“Nous sommes en retard”, a reconnu dimanche, dans un aveu peu commun de la part du camp Trump Kellyanne Conway, directrice de campagne du promoteur immobilier, tout en martelant sur NBC que l'élection n'était pas encore jouée.
Malgré son retard en Floride notamment, qu'il ne peut pas se permettre de perdre pour espérer succéder à Barack Obama, Donald Trump a assuré à ses supporteurs dimanche: "Les chiffres sont fantastiques en Floride. Ne croyez pas les médias".
Mais à part dans l'Ohio, l'Iowa et des Etats plus conservateurs, les sondages restent mauvais pour le candidat républicain. Ces dernières semaines, les électeurs qui restaient indécis se sont de plus en plus repliés sur Hillary Clinton.
Au niveau du pays, l'ancienne chef de la diplomatie recueille 45% des intentions de vote contre environ 39% pour Donald Trump et 6% pour le libertarien Gary Johnson. Par comparaison, quinze jours avant l'élection de 2012, le président Barack Obama et le républicain Mitt Romney étaient au coude-à-coude dans les sondages nationaux, alors que Barack Obama a fini par l'emporter assez largement.
Le président américain est de plus en plus présent dans la campagne. Il était dimanche à Las Vegas pour soutenir non seulement Hillary Clinton, mais la candidate démocrate au Sénat, la chambre haute du Congrès que les démocrates espèrent reconquérir le 8 novembre.
"Cela ne sert à rien d'élire Hillary si on lui donne un Congrès incapable, qui n'essaie même pas de faire quoi que ce soit", a déclaré M. Obama, éreintant les républicains qui contrôlent entièrement le Congrès depuis deux ans. "Tout ce qu'ils ont à offrir est le blocage et l'obstruction".
Martelant ce message, Hillary Clinton est partie lundi pour le New Hampshire, où elle retrouvera la populaire sénatrice de gauche Elizabeth Warren. Les deux femmes devraient ainsi donner un coup de pouce à la candidate démocrate au Sénat Maggie Hassan, bien placée pour conquérir le siège de la républicaine sortante, Kelly Ayotte.
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