L'ancien trader de 31 ans a plaidé "non coupable" des deux meurtres, arguant de sa "responsabilité diminuée", mais a reconnu deux homicides involontaires.
Ces derniers chefs ont été rejetés et l'accusé sera bien jugé pour meurtres pendant trois semaines devant la Haute cour de l'ancienne colonie britannique. Il s'agit de la plus importante affaire criminelle en plus de 10 ans dans le petit territoire du sud de la Chine.
Seneng Mujiasih et Sumarti Ningsih, âgées toutes d'eux d'une vingtaine d'années, avaient été découvertes mortes dans l'appartement de l'accusé dans un immeuble résidentiel du quartier de Wanchai, aux premières heures du 1er novembre 2014.
C'est l'ancien banquier, qui travaillait pour la Bank of America Merrill Lynch, qui avait lui-même alerté la police.
Le juge Michael Stuart-Moore a prévenu les citoyens convoqués en vue de la sélection des jurés de la nature explicite des preuves qui allaient être présentées au jury.
Jutting "a enregistré sur son iPhone une bonne partie de ce qu'il a fait à ces personnes", a-t-il dit, qualifiant les images de "vraiment très choquantes".
Les enquêteurs avaient retrouvé Seneng Mujiasih nue, dans le salon, présentant des blessures à l'arme blanche aux jambes et aux fesses, selon les indications initiales de la police.
Le corps en décomposition de Sumarti Ningsih n'avait été retrouvé que plusieurs heures plus tard dans une valise entreposée sur le balcon.
Rurik Jutting, qui a beaucoup maigri depuis son arrestation, a également plaidé coupable du chef d'avoir empêché l'inhumation d'un corps.
Les tests psychiatriques l'ont trouvé apte à être traduit en justice et l'ancien trader encourt la perpétuité s'il est reconnu coupable.
L'ex-colonie britannique est généralement considérée comme très sûre. Cette affaire avait jeté un froid tout en révélant sous un jour peu flatteur les moeurs de certains jeunes banquiers occidentaux.
Wanchai compte bon nombre de restaurants et d'immeubles de bureaux mais il s'agit également d'un quartier chaud bien connu des expatriés.
Devant la Haute cour, un petit groupe de manifestants membres d'associations d'aide aux migrants indonésiens ont demandé un "procès rapide et équitable" ainsi que des dédommagements pour les familles des victimes.
C'est l'affaire criminelle la plus retentissante à Hong Kong depuis le "meurtre au milkshake" de 2003, dans lequel une Américaine a été condamnée à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de son mari banquier.
Elle vient de saisir la justice pour demander une remise de peine.
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