Les policiers en colère réclament notamment plus d'effectifs et de moyens matériels, des peines sévères pour leurs agresseurs, ou la révision des règles de légitime défense.
Le mouvement a démarré le 17 octobre en région parisienne, avec une spectaculaire manifestation nocturne sur les Champs-Élysées, de policiers exaspérés par l'attaque au cocktail Molotov de quatre de leurs collègues, le 8 octobre à Viry-Châtillon (Essonne), après une éprouvante année d'état d'urgence.
Le mouvement s'est ensuite propagé dans de nombreuses villes, avec des rassemblements quotidiens de quelques dizaines à plusieurs centaines de policiers selon les lieux.
Des manifestations se sont encore déroulées samedi à Evry (Essonne), à Paris en soirée, et dimanche soir à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et Nancy.
Dimanche après-midi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a rencontré deux policiers issus du mouvement de protestation en marge d'un déplacement au commissariat de Créteil (Val-de-Marne).
Dans une interview à la Voix-du Nord dimanche sur le site du journal, le ministre de l'Intérieur assure, à propos de la rencontre à l'Elysée et des concertations prévues à partir de lundi avec les policiers dans les départements, que "tous les sujets sont sur la table".
"Sur la question de la légitime défense, le débat doit aller à son terme", assure-t-il.
Sur ce point, le patron des policiers, Jean-Marc Falcone, déclare dans le Journal du dimanche (JDD) qu'il n'est "pas favorable à ce stade" à une révision des règles de la légitime défense, rappelant que celles-ci ont été "récemment élargies par la loi du 3 juin 2016", renforçant la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.
Les réprésentants syndicaux qui seront reçus à l'Elysée, devraient exposer au président des revendications qui seront aussi martelées mardi lors de rassemblements, de 13H00 à 13H30, devant les palais de justice de France, à l'appel d'une intersyndicale regroupant Alliance (premier syndicat de gardiens de la paix), Synergie Officiers, l'Unsa et les deux syndicats de commissaires (SCPN, SICP).
Cette intersyndicale s'est en revanche désolidarisée de la "marche de la colère policière et citoyenne" organisée mercredi par Unité-SGP police FO.
Samedi, en déplacement à Tours, le Premier ministre Manuel Valls a multiplié les marques de soutien aux policiers. Il leur a demandé de "poursuivre maintenant le dialogue. Il faut rétablir ce lien de confiance".
Interrogé par le JDD sur la suite du mouvement, le patron des policiers s'est dit "très prudent", cela "peut durer".
"Je vois bien que les syndicats eux-mêmes sont inquiets, se sentent débordés", dit-il, assurant qu'à "aucun moment" il n'a "pensé à démissionner".
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