L'agence américaine, dont les appréciations sont très suivies par les créanciers de la France, avait été la première à priver la France du précieux "AAA" en janvier 2012, un coup de tonnerre à quelques mois de la présidentielle.
Vendredi, Standard and Poor's a relevé la perspective de la note "AA" de l'Hexagone de "négative" à "stable", un signe qu'elle se montre plus optimiste sur les perspectives économiques de la France.
Les "risques" identifiés en octobre 2014 par l'agence ne se sont pas "matérialisés", estime-t-elle dans un communiqué. S&P met en avant "l'introduction graduelle de réformes" du gouvernement français "pour relancer la croissance sur fond de consolidation budgétaire".
"Nos réformes pour redresser notre économie, notre attractivité, sans RIEN sacrifier de notre modèle social, paient. Continuons!", s'est félicité le Premier ministre Manuel Valls sur son compte Facebook.
L'agence cite les réformes de la fiscalité et du droit du travail, qui devraient avoir selon elle "des effets stabilisateurs sur l'emploi, la croissance, la compétitivité et les finances publiques".
"La reprise économique est en bonne voie, tout particulièrement si le rebond dans les investissements des entreprises est confirmé, et si la croissance de l'emploi accélère", estime Standard and Poor's.
Pour Michel Sapin, ministre de l'Economie et des Finances, ce relèvement est le reflet d'un "signe de la confiance de l'agence dans les perspectives économiques et budgétaires du pays".
"Les réformes entreprises paient puisque l'ensemble des agences de notation sont désormais confiantes dans les perspectives de la France", a-t-il ajouté.
- cap des réformes maintenu -
Outre S&P, les trois autres principales agences (Fitch, Moody's et DBSR)attribuent une perspective "stable" à la note de la France. Ces agences ont pour rôle d'évaluer la capacité des Etats, collectivités, organismes publics ou privés, et entreprises, à rembourser leurs dettes.
La France reste cependant toujours privée de son "AAA", la meilleure note financière possible, Standard and Poor's ayant confirmé la note "AA" vendredi.
L'agence avait abaissé la note en janvier 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en raison de "l'aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro à laquelle la France est étroitement liée". Elle avait encore dégradé cette note à "AA" en novembre 2013.
Mais le relèvement vendredi de la perspective de la note "conforte le gouvernement dans le bien-fondé de l'orientation de sa politique économique et budgétaire", souligne Michel Sapin.
Il indique que le gouvernement "poursuivra ainsi l'assainissement des comptes publics, dont les objectifs ont été confirmés dans le projet de loi de finances pour 2017, et maintiendra le cap des réformes nécessaires pour renforcer le tissu économique français".
Le ministre de l'Economie et des Finances juge en outre que cette décision de S&P "confirme la qualité de signature de l'État français, en classant la dette de la France parmi les plus sûres du monde".
"Cette confiance des investisseurs se traduit par des conditions d’emprunt extrêmement favorables pour l’Etat, mais aussi pour l’ensemble des acteurs économiques, entreprises comme ménages", ajoute-t-il.
La France emprunte actuellement à des taux très bas, le taux à dix ans ayant terminé à 0,287% jeudi à la clôture du marché secondaire où s'échange la dette déjà émise.
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