La manifestation d'agents, tous en civil, certains portant un brassard ou un foulard masquant en partie leur visage, se déroulait dans le calme près de la Tour Eiffel.
Les manifestants ont entonné à plusieurs reprises la Marseillaise et scandé "Policiers en colère", "Cazeneuve, démission", "Falcone démission", du nom du directeur général de la police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone, avant de prendre la direction des Champs-Élysées en marchant sur la chaussée.
Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: "marre d'en prendre plein la gueule", "ras le bol" ou encore "soutien à nos collègues blessés".
Un petit nombre de personnes, munis d'affiches réclamant "la vérité" pour des proches victimes selon eux de violences policières, a rapidement été écarté par les forces de l'ordre.
Des rassemblements similaires ont également eu lieu en banlieue parisienne devant des commissariats à Evry (80 manifestants selon une source syndicale) ou à Bobigny (une centaine de manifestants).
Après plusieurs nuits de manifestations et avant une "marche de la colère" la semaine prochaine, le gouvernement s'est efforcé d'apaiser la fronde des policiers.
Depuis Francfort où il était en déplacement, le Premier ministre Manuel Valls a exhorté jeudi les policiers à "continuer le dialogue" entamé avec le gouvernement.
Mercredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait promis aux syndicats policiers, eux-mêmes dépassés par leur base, qu'une concertation serait lancée dès lundi dans les départements, venant compléter un plan "de sécurité publique" prévu en novembre.
Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a, lui, promis "la plus grande fermeté" envers ceux qui s'en prennent aux fonctionnaires de police.
La grogne, qui a fait tache d'huile depuis lundi avec des rassemblements dans plusieurs villes de France, notamment à Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nancy, Toulon, Nice ou encore Marseille, fait suite à une violente attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon (Essonne), le 8 octobre.
Lors de cette agression, un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé. Il est toujours hospitalisé, plongé dans un coma artificiel mais n'est plus sous assistance respiratoire. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement touchée, a quitté l'hôpital mardi soir
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