La fondation ARC pour la recherche sur le cancer a remis, ce jeudi 20 octobre 2016 au matin, un chèque de 360 000 € au professeur Françoise Joly du centre contre le cancer François Baclesse à Caen (Calvados). Cette somme vient récompenser l'étude Vivoaire II qu'a menée le professeur.
"La chimiotéraphie peut laisser des séquelles"
"Il s'agit de femmes qui ont eu un cancer rare de l'ovaire, et qui ont guéri. Mais, on leur a fait une chimiothérapie assez poussée, et on veut être sûrs qu'elles ne gardent pas de séquelles", explique le professeur.
En effet, les femmes qui ont subi la chimiothérapie peuvent garder différentes séquelles dans leur vie d'après. "Par exemple, des toxicités neurologiques, des fourmis dans les pieds et dans les mains qui les tracassent dans leur quotidien, ainsi qu'une fatigue chronique", ajoute le professeur. "Elles n'arrivent pas à retrouver le tonus qu'elles avaient avant. Il peut même y avoir des toxicités cardiaques".
Comparaison avec des femmes non-malades
Dans les prochains mois, plusieurs anciennes patientes qui ont guéri de leur cancer vont être contactées. "Elles vont répondre à un questionnaire. Puis, elles subiront un bilan médical poussé pour savoir si elles n'ont pas de problèmes cardiaques, de cholestérol. La fertilité sera aussi scrutée à la loupe puisque la chimiothérapie peut entraîner des troubles de fertilité", souligne Françoise Joly.
Ensuite, leurs résultats seront comparés à des femmes dites "saines": qui auront eu un cancer, mais qui aura été traité sans chimiothérapie. Mais également à des femmes qui n'auront pas été malades.
Les premiers résultats seront connus d'ici 18 mois. le chèque de la fondation ARC va permettre au professeur de réaliser cette étude. Il témoigne: "C'est une immense fierté, c'est le résultat de plus de 20 ans de travail sur cette thématique".
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