Certains évoquent "le FN en embuscade", alors que d'autres exonèrent le parti de Marine Le Pen d'avoir organisé cette "jacquerie", mais tous renvoient gauche et droite à leurs responsabilités respectives.
"Peut-on reprocher à ces policiers de montrer qu’ils se sentent abandonnés et prêts à basculer, si ce n’est pas déjà fait, à l’extrême droite ?", s'interroge Johan Hufnagel dans Libération qui voit tout de même : "les policiers le front haut" et "le FN en embuscade".
L'éditorialiste de Libé souligne, comme nombre de ces confrères, que : "les policiers n’oublient pas qui a coupé dans leurs effectifs et les a désorganisés: ils sont tous candidats à la primaire à droite".
D'autres tel Guillaume Tabard du Figaro, pensent que M. Cambadélis, "se trompe". "Le parti de Marine Le Pen n’est pas l’organisateur de cette +jacquerie+, mais il pourrait bien en être le grand bénéficiaire", assure-t-il.
"Pendant que le FN attise la fronde, que des candidats à la primaire de droite éreintent la gauche, le pouvoir doit gérer une situation provoquée, en partie, par une baisse de moyens décidée avant Hollande", rappelle Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Dans L'Eclair des Pyrénées, Philippe Reinhard juge que "le pouvoir hollandais fait preuve d’une faiblesse insigne" mais n'oublie pas "la suppression, sous le quinquennat Sarkozy, de milliers d’emplois dans la police et la gendarmerie."
Pour Matthieu Verrier, de La Voix du Nord, le gouvernement "porte une part de responsabilité", mais "la droite ne peut pas plus fanfaronner".
- 'Police bleu marine' -
Jean-Louis Hervois, de La Charente Libre, évoque une "police bleu marine" et s'inquiète qu'en "captant la colère de fonctionnaires laissés pour compte, le FN et son chef se désignent déjà pour la suite comme la seule alternative qui vaille".
Agacé par la sortie du Premier secrétaire du PS, Jean-Marcel Bouguereau de La République des Pyrénées, ne comprend pas qu'"à force de dénis, nos gouvernants ne se rendent pas compte qu’ils font justement la courte-échelle au Front National ?"
"Faut-il y voir la main du FN??" s'interroge Yolande Baldeweck dans L’Alsace.
Enfin, dans Ouest-France, Michel Urvoy déplore la mauvaise foi des politiques. "Le PS veut y voir la main du FN. Les Républicains tentent de faire oublier leur politique passée, en entretenant l’idée d’un pouvoir socialiste forcément laxiste", écrit-il avant de souligner que : "cette mauvaise foi serait risible si elle n’avait pas de conséquences."
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