Comme lors de leurs deux premiers duels, l'ancienne chef de la diplomatie de Barack Obama s'est préparée pendant plusieurs jours à huis clos dans un hôtel près de son domicile de Chappaqua, en banlieue de New York. Un temps considérable, les stratèges de Mme Clinton estimant que ces débats ont eu jusqu'à présent un impact déterminant dans la campagne.
Donald Trump, lui, était encore en meetings lundi et mardi, ne consacrant que quelques heures par jour à la préparation du duel, qui devrait être suivi par des dizaines de millions d'Américains, même si le record de 84 millions du premier débat semble difficile à reproduire.
Si près du scrutin, qui a déjà commencé de façon anticipée dans plusieurs Etats avec près de deux millions de bulletins envoyés ou déposés, le milliardaire républicain a plus que jamais besoin d'un coup d'éclat, tant il a pris du retard dans les sondages.
Portée par une popularité croissante auprès des femmes et par les minorités, Hillary Clinton recueille en moyenne quelque 46% des intentions de vote contre 39% pour Donald Trump et 6,4% pour le libertarien Gary Johnson.
"Elle doit éviter de l'attaquer et plutôt faire ce qu'elle a fait lors des deux premiers débats, c'est-à-dire rester calme, éluder les attaques et laisser Donald Trump s'auto-détruire", dit John Hudak, expert de la Brookings Institution.
"Elle a tellement d'avance que sa mission principale est de ne rien faire qui puisse la faire revenir en arrière. La meilleure façon d'y parvenir est une approche calme et sans feu d'artifice", précise-t-il à l'AFP.
Le débat, modéré par le journaliste de Fox New Chris Wallace, aura lieu mercredi en début de soirée (01H00 GMT jeudi) à l'Université du Nevada à Las Vegas, où les deux candidats sont arrivés mardi soir.
- WikiLeaks au programme -
Donald Trump tirera sans doute les leçons des premiers débats pour mieux attaquer son adversaire, notamment sur la Syrie et la Libye, qui feront partie du programme.
L'attaque contre le personnel diplomatique américain de Benghazi en 2012 reste un sujet brûlant pour les sympathisants républicains, qui jugent Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, partiellement responsable de la mort de quatre Américains, dont l'ambassadeur.
La mère d'un informaticien tué lors de l'assaut, Patricia Smith, très critique d'Hillary Clinton, a été invitée par Donald Trump à assister au débat, selon Yahoo News. La dernière fois, pour déstabiliser la candidate, il avait invité des femmes accusant Bill Clinton d'agression sexuelle.
Face aux mauvais sondages, Donald Trump prédit un "nouveau Brexit", une surprise dans les urnes le 8 novembre.
A Colorado Springs (Colorado, ouest) mardi, il a poursuivi ses féroces critiques contre Mme Clinton, "la personne la plus corrompue à s'être jamais présentée à la présidence". "Enfermez-la", scandait la foule, slogan habituel lors de ses meetings.
La publication par WikiLeaks de messages piratés du compte Gmail du président de l'équipe de campagne Clinton, John Podesta, devrait susciter plusieurs questions quant à la position exacte de la démocrate sur le libre-échange et Wall Street.
Hillary Clinton, selon son entourage, a prévu de répondre en soulignant que le piratage portait la signature de Moscou... La démocrate accusant Donald Trump d'être trop accommodant envers le président russe, Vladimir Poutine.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.