Moscou, principal allié du président Bachar al-Assad, avait annoncé mardi l'arrêt des raids de son aviation ainsi que celle du régime sur la partie rebelle de la deuxième ville de Syrie.
Cette suspension intervient avant l'entrée en vigueur d'une "trêve humanitaire" également annoncée par Moscou et qui devrait permettre en principe l'évacuation de civils et de rebelles qui le désirent des quartiers Est de la métropole.
"Il n'y a pas eu de raids aériens depuis mardi matin jusqu'à cette heure", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Mais il y a toujours des combats sur plusieurs fronts aux abords des quartiers rebelles, notamment dans la Vieille ville", avec des tirs d'artillerie du régime et des roquettes lancées par les rebelles, a-t-il précisé.
"Grâce à Dieu, il n'y a pas d'avions dans le ciel en ce moment", a indiqué de son côté à l'AFP Ibrahim Abou al-Leith, porte-parole des Casques blancs à Alep, ces secouristes en zone rebelle. "Mais il y a encore des tirs d'artillerie et de roquettes", a-t-il ajouté.
Selon lui, "les gens ont encore peur car ils ne font pas confiance au régime et à la Russie", précise Abou al-Leith.
Mardi, profitant du répit dans les frappes, les habitants de la partie rebelle sont sortis à la recherche de nourriture, de plus en plus rare dans ce secteur assiégé depuis pratiquement trois mois.
La "pause humanitaire" prévue jeudi à 08H00 locales (05H00 GMT) doit durer huit heures, selon l'annonce de Moscou, qui a qualifié de geste de "bonne volonté", alors que Washington s'est dit sceptique.
Les 250.000 habitants des quartiers Est, aux mains des rebelles depuis 2012, sont soumis depuis le 22 septembre à un déluge de feu des aviations russe et syrienne, le régime de Damas ayant déclenché une vaste offensive visant à reprendre Alep.
Des hôpitaux ont été visés au cours de cette campagne et des pays occidentaux comme la France ont dénoncé des "crimes de guerre".
Une "réunion de travail" sur la Syrie est en outre prévue entre les présidents français et russe François Hollande et Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel mercredi à Berlin.j
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