Depuis 2016, des exercices "intrusion malveillante" doivent être réalisés dans tous les établissements scolaires. Ils rentrent dans le cadre des PPMS (Plan particulier de mise en sûreté). Il s'agit de développer la vigilance face au risque, et de connaître les bons réflexes pour y faire face. Dans le département du Calvados, cet exercice était programmé avant les vacances de la Toussaint, ce mardi 18 octobre 2016. Parents, personnels éducatifs et élèves avaient été prévenus depuis la rentrée scolaire qu'un exercice de ce type devait avoir lieu.
#Exercice #intrusion#Silence absolu #Rideaux fermés élèves-personnels #invisibles portes #verrouillées obturées bloquées. Bonnes pratiques pic.twitter.com/UGkoaxgVBN
— Denis Rolland (@Rolland_Denis) October 18, 2016
"On ne voulait pas communiquer la date exacte afin de mieux mesurer les imperfections potentielles dans chaque établissement", a précisé le préfet du Calvados, Laurent Fiscus. Il n'y a pourtant pas eu d'effet de surprise, quand, ce matin à 10h50, la sirène a sonné dans les 432 établissements du Calvados.
Un plan à suivre à la lettre
À Caen (Calvados), les 2100 élèves du lycée Malherbe ont dû suivre un plan bien précis. "Cette sirène a entraîné un plan de confinement", explique le préfet. "Les élèves devaient rester dans leurs salles de classe, fermer les portes à clés, tirer les rideaux, et mettre un certain nombre de choses devant les portes. Dans un second temps, 20 minutes après la sirène, les élèves se sont dirigés vers les différents points de rassemblement qui étaient prévus".
Le proviseur Laurent Verreckt s'est dit satisfait du résultat: "On a vu que les élèves et les enseignants ont respecté les consignes". Plusieurs observateurs étaient dans le lycée afin de s'assurer du bon déroulement des opérations. Mais tout n'est pas parfait et certains ajustements restent à revoir: le déclenchement du son de l'alarme, le manque de silence lors de l'évacuation des classes.
Chez les élèves, "cela n'a pas été pris au sérieux"
Du côté des lycéens, le discours est nettement différend. "Je ne pense pas que cela a été pris au sérieux. On aurait dû faire ça sans être prévenus. Tout le monde s'y attendait", explique Justin, élève de 18 ans en terminale. Son ami Jules a, lui, trouvé ça "utile", mais reconnaît que l'exercice s'est passé "très tranquillement. Tout le monde rigolait et était détendu".
En plein #PPMS exercice attentat dans le Calvados ! Personne veut se taire ????????????
— Vincent (@Deramuil) October 18, 2016
Syna, 17 ans et élève en première, n'a, lui, pas vraiment apprécié le moment passé. "On a juste eu une petite sonnerie qu'on entendait à peine. Normalement on devait avoir des informations qu'on a jamais eues. On a dû sortir au bout de 10 minutes sans que personne comprenne quoi que ce soit. C'était incompréhensible".
Le préfet du Calvados Laurent Fiscus estime que c'est en s'entraînant qu'on apprend. Cela tombe bien, trois autres exercices sont programmés dans les semaines à venir: dont un avant les vacances de Noël.
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