En grande difficulté en championnat (8e) et déjà battus à 6 reprises, toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, les Lyonnais avaient de quoi craindre au plus haut point la venue du quintuple champion d'Italie et de ses individualités hors normes. Les tensions en coulisses entre les deux conseillers du président Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et Gérard Houllier, avaient également ajouté une bonne dose de tension supplémentaire autour du club rhodanien. La catastrophe annoncée s'est finalement produite sur un tir imparable de Juan Cuadrado, sorti du banc pour crucifier l'OL (76e).
Dans son stade flambant neuf, construit justement pour les chaudes soirées européennes, Lyon a bien essayé d'enflammer comme il pouvait ses supporteurs mais la science de la "Vieille Dame" turinoise, avec son expérience incomparable des joutes continentales, a eu raison des carences rhodaniennes actuelles.
Il y aura certes un déplacement en Italie à négocier, le 2 novembre, mais on voit mal comment cet OL pourrait y réussir un exploit qui le relancerait dans la course à la qualification pour les 8e de finale. D'ici là, la pression ne fera qu'augmenter sur l'entraîneur Bruno Genesio, de plus en plus fragilisé après ce nouveau revers.
Le technicien n'est pourtant pas passé très loin d'une énorme performance avec son duo Lacazette-Fekir en attaque mais la Juve possède dans ses buts un monument difficile à déboulonner. En stoppant un penalty de Lacazette (35e) puis en sortant du poing une tentative de Fekir (50e) et une tête à bout portant de Corentin Tolisso (70e), Buffon a sauvé les siens et gâché totalement la soirée des Lyonnais.
- Buffon est éternel -
Juste après sa bourde avec la sélection italienne contre l'Espagne, puis une faute de main en championnat ce week-end face à l'Udinese, Buffon a prouvé qu'il restait unique et éternel à 38 ans.
L'exclusion de Mario Lemina, averti pour la 2e fois de la partie juste après la pause (53e), aurait dû faciliter le travail de l'OL mais il en fallait beaucoup plus pour déstabiliser une équipe qui domine la Serie A depuis cinq ans, a atteint la finale de la Ligue des champions en 2015 et caracole déjà en tête de son championnat.
Lacazette, revenu de blessure seulement vendredi en L1 après cinq semaines d'absence, manquait forcément de jus mais son penalty rappelle celui, très fâcheux, manqué face à la Gantoise la saison dernière, prélude à une période de crise à l'OL. Celui-ci aura peut-être les mêmes conséquences.
Fekir, hormis sa grosse occasion, n'a lui pas fait de grosses différences. Difficile de bouger le fameux trio défensif de la Juve, articulé autour de Leonardo Bonucci et d'Andrea Barzagli mais délesté de Giorgio Chiellini, blessé et remplacé par le vétéran français Patrice Evra.
Cette Juve a pourtant joué tranquillement, à sa main, avec un Gonzalo Higuain assez discret et pas en réussite dans ses rares tentatives (5e, 24e, 43e). Mais elle a ce petit quelque chose en plus qui fait les grandes équipes. Lyon en est à des années-lumières.
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