Cette importante manoeuvre "s'est passée comme prévu", a tweeté Micha Schmidt, directeur de vol adjoint de la mission ExoMars au Centre européen d'Opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne).
"La sonde TGO est en bonne forme et en route pour le prochain grand événement: son insertion en orbite de Mars", a-t-il ajouté.
TGO (Trace Gas orbiter) devait impérativement réussir cette manoeuvre faute de quoi elle serait entrée en collision avec Mars.
"TGO est en bonne santé. Elle a bien résisté" à la séparation, avait déclaré à l'AFP dimanche soir Michel Denis, directeur de vol d'ExoMars.
Après un périple de sept mois, l'atterrisseur Schiaparelli venait de se séparer de la sonde. Tout se passe bien aussi pour lui et il émet un signal, a ajouté Michel Denis.
Atterrir sur Mars est un défi technologique pour l'Europe qui veut prouver qu'elle maîtrise cet exercice difficile. Jusqu'à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner.
C'est la deuxième fois que l'Europe cherche à atterrir sur Mars.
Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2, de conception britannique, qui n'a jamais donné signe de vie. Mais on sait depuis 2015 qu'il a effectivement atterri.
Le grand saut de Schiaparelli est la première étape d'ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux volets, qui vise à rechercher des indices d'une vie actuelle et passée sur Mars.
La sonde TGO sera chargée de "renifler" l'atmosphère martienne pour détecter des gaz à l'état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d'une forme de vie actuelle sur la planète. Elle se mettra à ce travail début 2018.
TGO doit aussi servir de relais de communication notamment pour les rovers américains présents actuellement sur Mars.
TGO et Schiaparelli ont parcouru près de 500 millions de kilomètres depuis leur lancement en mars par une fusée russe Proton depuis Baïkonour (Kazakhstan).
La descente de Schiaparelli, d'un million de kilomètres, durera trois jours. Mais seulement six minutes entre le moment où Schiaparelli entrera dans l'atmosphère martienne et son impact au sol.
Il sera freiné par un bouclier thermique puis par un parachute. Sur la fin, des rétrofusées entreront en action. Leurs moteurs seront coupés tout près du sol et l'impact final sera amorti par une structure écrasable dont est doté l'atterrisseur.
Schiaparelli doit se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum, sur laquelle a déjà atterri en 2004 le rover américain Opportunity.
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