Le but, "vraiment assumé" par Henry Chavancy, de "faire mieux que l'an dernier" dans la compétition, se passe de dessin une fois relevée la place de finaliste au printemps du club francilien, battu par les Saracens (21-9) sous le déluge de Lyon.
Pour épancher en Europe sa soif de titre qui l'a déjà été au plan national en soulevant le Bouclier de Brennus en juin, le Racing 92 s'est encore davantage tourné vers "un jeu plus complet, plus aéré", souligne Laurent Labit, son entraîneur des arrières.
Un secteur "priorisé" lors d'une préparation raccourcie, poursuit-il, aux dépens de la conquête et de la défense qui faisaient sa force ses dernières saisons. Avec un succès mitigé au plan des résultats: quatre défaites pour quatre succès en Championnat avant de défier le club de coeur son entraîneur de la défense, Ronan O'Gara.
"On est conscients que ce n'est pas le Racing qu'on a envie de montrer, mais on est contents d'avoir passé cette période-là sans trop de dommages. Et on va essayer de rebasculer vers une dynamique un peu plus positive", a reconnu Chavancy, qui a estimé "chanceuse" la dernière victoire, face au Stade Français samedi dernier (29-22).
Dans un climat très spécial, au lendemain des révélations sur la présence de traces de corticoïdes dans les urines de Dan Carter (toujours forfait sur blessure dimanche), Joe Rokocoko et Juan Imhoff (titulaires comme contre Paris) à l'issue de la finale de Top 14 gagnée fin juin face à Toulon (29-21).
Le club assure avoir respecté les lois antidopage, mais cette affaire, qui pourrait se dénouer en début de semaine avec la décision de la commission de lutte contre le dopage de la Fédération, l'a ébranlé.
- 'En faire abstraction' -
Il est toujours "touché", affirme le deuxième ligne Manuel Carizza. Et n'a donc de nouveau pas préparé dans un contexte idéal son premier match de Coupe d'Europe, dont il a fait le premier marqueur de sa saison et lors duquel il n'a déjà "pas le droit à l'erreur", a souligné Chavancy.
"On essaie d'en faire abstraction, même si vous, au sens large (la presse), faites tout pour que ça se passe autrement", a ajouté le centre.
Le Racing 92 pourrait aussi, peut-être, s'en servir pour se resserrer contre l'extérieur selon une image (un cliché ?) souvent véhiculée.
Une hypothèse accréditée semble-t-il par cette déclaration de l'entraîneur des avants, Laurent Travers: "A nous de se servir de tout ce qui a pu être fait et démontrer qu'il nous en faudra beaucoup plus" pour atteindre les Ciel et Blanc.
Remonté et à fleur de peau jeudi en conférence de presse, il a cependant précisé, comme Chavancy, qu'il "n'y avait pas besoin de ce qui (s'était) passé la semaine dernière pour qu'il y ait de la cohésion, cette envie de gagner et cette joie de vivre, d'être ensemble, dans le groupe".
L'Europe ressemble à un terrain de jeu idéal pour le prouver.
Les équipes
Racing 92: Dulin - Rokocoko, Tuitavake, Chavancy, Imhoff - (o) Goosen, (m) Machenaud (cap) - Nyanga, Masoe, Lauret - Carizza, Nakarawa - Tameifuna, Chat, Ben Arous
Munster: Zebo - Sweetnam, Taute, R. Scannell, R. O'Mahony - (o) Bleyendaal, (m) Murray - O'Donnell, Stander, P. O'Mahony (cap) - Holland, D. Ryan - J. Ryan, N. Scannell, Kilcoyne
Remplaçants
Racing 92: Lacombe, Afatia, Gomes Sa, Fr. Van Der Merwe, Dubarry, Hart, Tales, Vulivuli
Munster: Conway, Scott, Archer, Copeland, O'Donoghue, D. Williams, Keatley, Goggin
Arbitre: Wayne Barnes (ENG)
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