Les défections et les tacles venus de la famille politique du candidat républicain à la Maison Blanche offrent un boulevard à l'ancienne Première dame, confortée dans les sondages et qui laisse désormais son rival se débattre seul dans le chaos de sa campagne.
A 24 jours de la présidentielle du 8 novembre, voici un résumé de la semaine:
Débat de bas-fonds
La deuxième joute verbale ayant opposé dimanche Donald Trump à Hillary Clinton, loin du débat d'idées, a été l'objet d'un affrontement amer et unique dans l'histoire américaine par la virulence et la teneur personnelle des attaques.
Acculé après la divulgation de ses propos dégradants sur les femmes, le milliardaire a riposté par une salve d'attaques, rappelant les frasques sexuelles de Bill Clinton et menaçant même d'envoyer sa rivale en prison s'il était élu.
"Je n'en suis pas fier, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains", a lancé le magnat de l'immobilier, évoquant la vidéo de 2005 dans laquelle il confie crûment son approche des femmes. "Mais si vous regardez Bill Clinton, c'est bien pire".
Défections en série
Plusieurs dizaines de responsables républicains ont pris leurs distances voire lâché Donald Trump après ses propos sur les femmes, dénoncés y compris par son colistier Mike Pence, "outré".
L'appareil du parti semblait abandonner tout espoir de reconquérir la Maison Blanche, s'attachant surtout à tenter de sauver les meubles au Congrès.
Paul Ryan, l'homme fort du Congrès, a ainsi assuré lundi qu'il ne "défendrait pas ou ne ferait pas campagne" pour le milliardaire.
Clinton creuse l'écart
Hillary Clinton en a profité pour porter son avance sur Donald Trump à 11 points, dans un sondage NBC/Wall Street Journal publié lundi. Il a été effectué après la publication de la vidéo scandale, mais avant le deuxième débat.
Elle obtient 46% des intentions de vote contre 35% pour le milliardaire.
Nouvelle fuite Wikileaks
Une nouvelle fuite massive de documents orchestrée depuis vendredi dernier par le site Wikileaks embarrasse le camp Clinton, qui accuse Moscou d'interférence dans la campagne.
Sans révélation tonitruante, elle met toutefois en exergue certains revirements de positions de la démocrate. Des extraits de discours de 2013 et 2014 devant des grandes banques montrent ainsi une Hillary Clinton qui rêve d'un marché commun fondé sur le libre-échange et qui pense que l'industrie financière est la plus à même de s'auto-réguler, tranchant avec sa position officielle actuelle.
Agressions sexuelles
La campagne de Donald Trump a connu un nouveau tournant mercredi lorsque deux femmes citées par le New York Times ont accusé l'homme d'affaires d'actes constitutifs d'agressions sexuelles.
En tout, une dizaine de femmes accusent depuis mercredi le milliardaire de harcèlement ou d'agressions sexuelles.
L'une d'elles, Kristin Anderson, dont le témoignage a été publié vendredi par le Washington Post, a raconté qu'au début des années 1990, dans un club de New York, Donald Trump avait touché son vagin à travers ses sous-vêtements en mettant sa main sous sa jupe. Des faits qu'il a niés.
Donald Trump s'est défendu avec véhémence depuis mercredi. Il a dénoncé jeudi des "mensonges éhontés" et s'en est pris à la campagne de "diffamation" des médias, qui roulent selon lui pour sa rivale.
Les Obama contre Trump
La Première dame Michelle Obama a fustigé jeudi les propos "intolérables" du républicain.
"Quel que soit le parti auquel on appartient, démocrate, républicain ou indépendant, aucune femme ne mérite d'être traitée de cette façon", a-t-elle lancé, dans un discours passionné.
"C'est la démocratie même qui est en jeu", a affirmé vendredi Barack Obama à Cleveland (Ohio).
Le président américain, qui était déjà monté au créneau contre Donald Trump mardi, a livré un réquisitoire cinglant contre le milliardaire lors d'une réunion de soutien à son ancienne secrétaire d'État.
Clinton joue la montre
Dans ce contexte favorable, Hillary Clinton se fait volontairement discrète. Elle n'a pas de meetings prévus pendant plusieurs jours.
Sa prochaine apparition publique pourrait n'intervenir que mercredi à Las Vegas. Ce sera le troisième et dernier débat contre Donald Trump.
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