Le républicain continue sa furieuse campagne pour répliquer au déluge d'accusations de comportement déplacé ou d'agression sexuelle formulées par au moins six femmes depuis le week-end dernier, après l'exhumation d'une vidéo accablante de 2005.
"Le camp Clinton refuse de débattre du fond", a-t-il lancé à ses partisans lors d'un meeting jeudi en Floride. "Au lieu de cela, ils m'accusent faussement, ce ne sont que calomnies et diffamation".
"Je ne sais même pas qui sont ces personnes. C'est une honte", a-t-il dit.
Le milliardaire républicain accuse les médias de se liguer contre lui, et son entourage prévoit de contre-attaquer vendredi. L'homme d'affaires a menacé de poursuites judiciaires le New York Times, qui a publié deux témoignages détaillés de femmes accusant Donald Trump d'attouchements.
"Avant la fin de la journée, des preuves seront rendues publiques pour remettre en cause ces allégations", a promis Mike Pence, le colistier de Donald Trump, sur la chaîne CBS.
- Sûre de son avantage -
Par contraste, la candidate démocrate à la Maison Blanche fait campagne quasiment comme une présidente sortante, sûre de son avantage. Il y a quatre ans jour pour jour, le candidat républicain Mitt Romney faisait deux grands meetings. La même semaine, il en faisait onze au total. Hillary Clinton? Seulement cinq, rassemblés entre lundi et mercredi.
Depuis jeudi, elle participe à des réunions de levées de fonds sur la côte ouest, et a accordé une interview pour l'émission d'Ellen DeGeneres à Los Angeles. "Je ne veux pas que les gens croient que cette élection est finie, car tout a été si imprévisible jusqu'à présent. Mais je ne prends rien pour acquis. Nous devons travailler très dur dans les trois prochaines semaines et demi", a-t-elle dit à la présentatrice vedette.
Son calendrier dit l'inverse. Sa prochaine apparition publique pourrait n'être que le troisième et dernier débat contre Donald Trump, mercredi prochain à Las Vegas.
Le parti républicain restait profondément divisé sur l'attitude à adopter face à leur porte-flambeau.
De nombreux élus inquiets pour leur réélection au Congrès le 8 novembre ont pris leurs distances avec Donald Trump, mais certains ont fait marche arrière en affirmant qu'ils voteraient malgré tout pour lui afin de stopper Hillary Clinton, ou d'empêcher la Cour suprême de tomber à gauche, puisque le successeur de Barack Obama pourrait y nommer un ou plusieurs juges.
- 'Ca suffit' -
Le président républicain de la Chambre des représentants, l'ambitieux Paul Ryan, était vivement critiqué par la frange la plus à droite du monde conservateur pour sa dénonciation offusquée de Donald Trump.
Il tente de sauver sa majorité au Congrès en avertissant les électeurs du risque de dérive "progressiste" posé par le parti démocrate. Son message: votez républicain aux législatives qui auront lieu en même temps que la présidentielle.
"Il est important de prendre du recul en considérant les véritables enjeux de cette élection", devait-il déclarer vendredi dans un discours. "Derrière l'ignominie (de la campagne) se trouve un débat de longue date entre deux philosophies de gouvernement: l'une respecte les principes fondateurs de notre pays, comme la liberté et l'égalité, et l'autre chercher à la remplacer".
Le camp démocrate était en revanche vendredi plus unifié que jamais, la victoire en vue. Le président Barack Obama et son épouse Michelle, le vice-président Joe Biden, Bill et Chelsea Clinton font tous campagne au nom d'Hillary Clinton, avec un message harmonisé.
Pour Barack Obama, "il est temps pour chacun d'entre nous de se lever et de dire +ça suffit+", a-t-il déclaré jeudi.
"Il ne s'agissait pas de discussions de vestiaire. Il s'agissait d'un homme puissant s'exprimant librement et ouvertement sur un comportement de prédateur sexuel", a martelé Michelle Obama dans un nouveau discours qui a marqué les esprits par sa vigueur.
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