Ce vendredi 14 octobre 2016 au matin, Jacqueline Legrand est sonnée. Maire de la commune de Troisgots (Manche), elle est engagée dans la municipalité depuis plus de 25 ans. Mercredi 12 octobre 2016, soit deux jours plus tôt, le préfet de la Manche, Jacques Witkowski, l'a informée que 60 migrants issus du démantèlement de la jungle de Calais allaient être hébergés à La Chapelle-sur-Vire, un hameau de sa commune, dans quelques jours. Elle doit faire face à la colère et aux questions de ses administrés.
Des habitants en quête d'informations
Lorsque Tendance Ouest arrive à Troisgots, le matin du vendredi 14 octobre 2016, la portière de la voiture est à peine ouverte que les questions des habitants fusent : "Avez-vous des informations ?"
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À 12h00, une vingtaine d'habitants du village sont réunis devant les locaux de l'ancien Institut médico-éducatif de La Chapelle-sur-Vire, à Troisgots (Manche), et qui devrait dans les prochains jours servir de Centre d'accueil et d'orientation pour 60 migrants issus du démantèlement de la Jungle de Calais (Pas-de-Calais).
Le Maire à la rencontre des habitants
Les habitants de Troisgots (Manche) se posent beaucoup de questions. L'absence de réponses attise leur colère. À la mi-journée, le maire de Troisgots, Jacqueline Legrand, est venue à leur rencontre, avec très peu d'informations.
Blocage de l'Institut
Un conseil municipal était programmé de longue date à 20h00, ce vendredi 14 octobre 2016. Les habitants seront présents. Ils prévoient de bloquer les entrées de l'Institut médico-éducatif de La Chapelle-sur-Vire (Manche) si le préfet ne revient pas sur sa décision.
La tension est palpable dans cette petite commune d'habitude si apaisée, au milieu de la nature.
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merci les élus
Allez présente toi max, c'est ça la démocratie...
Merci les politiciens français et européens qui déplacent le problème faute de le résoudre là où il se crée !
Halte à la complicité de déportation !
As t on demande leur avis aux Calaisiens ?
Les citoyens abandonnés par leur Etat et leur justice.