"Je me pose des questions sur sa volonté. Une hésitation transparaît. Je lui ai fait part de ma stupéfaction. Il y a un grand besoin d'explication pour comprendre s'il veut vraiment être candidat", déclare M. Bartolone dans un entretien au quotidien La Provence.
A la question de savoir si ces confidences sur les magistrats, l'islam, l'immigration ou encore Notre-Dame-des-Landes étaient "une forme de suicide politique", il répond que "non parce que François Hollande est pleinement responsable de ses décisions". Mais, estime-t-il, "un président doit entretenir le feu sacré de la République. Un président ne doit pas autant se confesser. Le devoir de silence fait partie de sa fonction".
Regrettant la concomitance de la sortie de ce livre ("Un président ne devrait pas dire ça...", Stock) et du long entretien accordé par le chef de l'Etat à L'Obs qui selon lui "aurait pu mobiliser", il soupire: "Vraiment, les stratèges de la communication présidentielle ont fait très fort…".
A propos de la présidentielle de l'année prochaine, il continue de penser que "si la gauche n'est pas capable de se rassembler, aucun candidat ne sera en position de gagner. François Hollande comme les autres". Il déplore que la majorité n'ait pas "trouvé de règle de vie commune dans ce quinquennat".
"Mais il n'est pas trop tard pour se rassembler. Car le temps électoral permet aussi de voir ce que proposent les autres. On est dans la bataille des +Monsieur moins+ chez Les Républicains. Moins de fonctionnaires, moins de services publics...", argumente-t-il.
Le livre publié par de Fabrice Lhomme et Gérard Davet après une soixantaine d'heures d'entretien avec le président a provoqué une déflagration politique jusque dans le dernier carré des fidèles, au bord de la crise de nerfs, tandis que l'opposition jubile.
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