L'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro) prélève régulièrement des échantillons de terre, d'eau ou de végétaux autour des sites nucléaires afin de les analyser dans son laboratoire. Lors de prélèvements en 2015, l'Acro a détecté dans un ruisseau, au nord-ouest de l'usine de retraitement de La Hague (Manche), de l'américium, substance fortement radiotoxique et dérivée du plutonium. "C'était des taux anormalement élevés : de 50 à 70 becquerels par kilo sec", note Antoine Bernollin, salarié de l'association, "alors que ce ruisseau n'est pourtant pas un exutoire officiel de l'usine. Et même quand l'américium est détecté dans un espace public, les taux ne dépassent pas 1 Bq/kg sec"
Nucléaire. Nucléaire : une substance radioactive relevée près de l'usine Areva La Hague
Comment l'expliquer ?
Cette année, d'autres prélèvements de l'Acro ont confirmé ces valeurs élevées. Elle émet plusieurs hypothèses : "Cette zone est un lieu où des déchets ont été stockés dans des tranchées en pleine terre dans les années 60-70, puis dans des silos bétonnés. A l'époque cela avait entraîné une contamination de l'environnement, et probablement aussi des nappes phréatiques". Autre élément : le début des travaux de reprise des déchets nucléaires anciens sur le silo 130, qui avait brûlé en 1981, situé justement au nord-ouest du site.
Une thèse qu'Areva exclut fermement. "Les mesures radiologiques enregistrées de façon quotidienne sur le silo 130 ne montrent pas d'évolution, ni de fuite" expliquait l'entreprise mardi 11 octobre. René Charbonnier, directeur-adjoint, l'a confirmé lors de la commission locale d'information ce jeudi 13 octobre 2016 :
Nucléaire. Nucléaire : une substance radioactive relevée près de l'usine Areva La Hague
Analyses complémentaires
Par ailleurs, Areva rappelle qu'un programme de prélèvements réguliers existe, sur des points fixes, différents de ceux de l'Acro, et validés par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). "Nous n'avons constaté aucune évolution sur les valeurs citées par l'Acro ou d'autres éléments. Des valeurs qui, par ailleurs, ne présentent pas de risque sanitaire pour l'homme". L'entreprise mènera tout de même des investigations complémentaires.
L'ASN, pour sa part, a indiqué "prendre très au sérieux" les analyses de l'Acro.
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Comment peut on faire confiance à Areva ? L'entreprise est en difficulté et n'a pas les moyens de travailler correctement , les cancers n'apparaitront que dans 10 ou 15 ans , et on ne pourra établir de lien...
On voit pas d'où cela vient....
C'est arrivé tout seul.
Super pour les habitants. ...cela rappelle la vallée de la mort contaminée par l'amiante.
Bof quelques cancers de plus....après on vous explique que la vie est importante...
Surtout quand elle peut rapporter du pognon comme sur les routes.