Cette fois, c'est officiel. Dans le cadre du démantèlement de la jungle de Calais (Pas-de-Calais) voulu par le ministère de l'Intérieur, la commune de Bretteville-sur-Laize (Calvados), situé à proximité de Caen, va accueillir 32 réfugiés.
Pas encore de date d'arrivée prévue
"32 places vont être créées des réfugiés dans une ancienne maison de retraite", explique Benoît Pichard, le directeur de cabinet du Préfet du Calvados, qui ajoute "qu'aucune date d'arrivée n'a été fixée pour le moment". La maison de retraite en question est inoccupée depuis presque trois ans et est située près du bourg, rue de Quilly.
La municipalité a été concertée sur le projet. "Laurent Fiscus, le Préfet du Calvados, a rencontré hier le Conseil municipal de Bretteville-sur-Laize, à l'invitation du maire. Cela s'est très bien passé", ajoute Benoît Pichard.
Par ailleurs, la préfecture confirme que le centre sera géré par une association, sans donner de nom.
Dans le bourg, stupeur et pétition
Mais dans cette commune de 1700 habitants, tout le monde n'accueille pas la nouvelle avec une grande joie. "Je ne suis pas forcément contre, mais on ferait mieux de s'occuper des Français qui vivent sans toit", explique Jacqueline, habitante de la commune. Robert, rencontré quelques mètres plus loin s'interroge lui aussi sur cette arrivée. "Je ne suis pas rassuré pour ma femme et moi. Qu'est ce qu'ils vont faire de leurs journées?"
À la fin du mois de septembre, une pétition a même été lancée par deux habitantes. Sur le document, un texte sur lequel est inscrit: "les migrants à Bretteville sans activité = incivilités, vols, agressions, viols, perte de valeur de nos commerces et de nos biens".
Une pétition contre l'arrivée des migrants qui fait scandale
Vendredi 30 septembre 2016, des gendarmes sont allés demander à la dernière commerçante affichant les arguments de la pétition en vitrine, de la retirer au plus vite. "Je l'ai fait immédiatement, car je ne souhaite pas d'histoire, mais cette installation possible de migrants me fait peur, et je ne suis pas la seule dans ce cas".
Aujourd'hui, il est impossible de retrouver ce document. Dans la rue principale de la commune, deux autres commerçants avaient accepté d'afficher la pétition dans leur magasin, avant de la retirer. "On en rediscutera dans quelques mois quand les problèmes seront là", se défend la commerçante qui dit être déçue de "voir autant de gens qui ne disent pas ce qu'ils pensent sur ce sujet".
Un peu plus loin, un autre commerçant, qui lui aussi préfère rester anonyme ("ici tout le monde se connaît", explique-t-il) se montre d'un tout autre avis. "Cette pétition, cela m'a choqué. J'en ai eu mal au coeur. Mais je pense qu'on n'a pas fini d'entendre de parler de cette histoire".
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Ces gens fuient la misère et nous on a de plus en plus de chômeurs et de gens pauvres...
Normal qu'il y ai incompréhension