C'était une des nouveautés annoncées à la rentrée par le gouvernement. Ce jeudi 13 octobre 2016 à 10h30, un exercice anti-terroriste - officiellement baptisé Plan particulier de mise en sûreté dans les établissements scolaires - a été mené dans tous les établissements scolaires de Seine-Maritime et de l'Eure.
"Se barricader, fermer les portes, éteindre les lumières"
A Rouen, un élève de 1re raconte: "Une sonnerie a retenti à 10h30. Le professeur nous a demandé de fermer toutes les portes à clé, de baisser les stores et d'éteindre les lumières." "On devait se barricader avec des meubles", enchérit une autre.
Dans certaines classes, les élèves doivent se cacher sous les tables. Dans d'autres, il faut se coller au mur pour n'offrir aucune visibilité à l'agresseur. "Cela a duré une bonne demi-heure", explique un lycéen. Le reste de l'exercice est plus théorique: les professeurs présentent à leurs élèves l'application gouvernementale SAIP pour prévenir lors qu'il y a un risque d'attentat. Un diaporama est diffusé pour présenter plusieurs choix en cas d'attaque terroriste: "S'échapper quand il n'y a pas de risque, se cacher ou appeler les secours".
Quelques incohérences
Utile, cet exercice n'en est pas moins sujet aux critiques. D'après les élèves, certains professeurs ne jouent pas le jeu: "Il y en a un qui n'a montré que le diapo!" Un autre aurait oublié de fermer une porte à clé. Les élèves évoquent également quelques incohérences: "On nous dit d'éteindre nos portables… et puis on nous explique qu'il faut parfois tenter d'appeler les secours!"
Quelle efficacité?
Surtout, les élèves - qui parlent entre eux de l'éventualité d'une attaque terroriste dans un établissement scolaire - craignent leur réaction en cas de drame: "On peut faire des exercices, mais s'il y a vraiment un attentat, je crains que tout le monde panique et ne suive pas ces règles", explique l'un, tandis qu'un ami assure que "si un terroriste se présente à l'arme lourde, il pourra bien venir à bout d'une porte fermée".
Deux autres PPMS devraient avoir lieu dans l'année mais ne seront pas consacrés à la menace d'une attaque terroriste.
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