Salah Abdeslam est détenu à l'isolement depuis le 27 avril "à Fleury-Mérogis (sud de Paris), une maison d'arrêt considérable où il y a 4.366 détenus pour deux fois moins de places", a rappelé le garde des Sceaux au "Grand rendez-vous" Europe1/iTELE/Les Échos.
"Chaque fois qu'il y a (eu de sa part) une tentation d'entamer une conversation avec un voisin, (...) eh bien la personne avec qui il tentait de discuter, même brièvement, a été immédiatement transférée dans un autre établissement", a-t-il affirmé.
Ces voisins avec qui il tentait d'entrer en relation étaient "lointains puisque naturellement autour de lui les cellules sont vides", a souligné M. Urvoas. "Même s'il y a des éléments de plexiglas (à la fenêtre) qui lui interdisent d'accéder à l'extérieur il peut - j'imagine - en forçant la voix" se faire entendre d'un autre détenu, a-t-il poursuivi, ajoutant: "C'est arrivé".
Mis en examen pour assassinats terroristes et suspect-clé des attentats parisiens qui ont fait 130 morts, Salah Abdeslam est placé sous vidéosurveillance 24h/24, a-t-il rappelé.
La chancellerie a récemment indiqué à l'AFP qu'une "procédure disciplinaire a été engagée contre Salah Abdeslam en septembre 2016", sans toutefois indiquer à quels faits elle était liée.
Interrogé par ailleurs sur le cas de Farouk Ben Abbes, un Belgo-Tunisien de 31 ans assigné à résidence à Toulouse après les attentats du 13 novembre, et dont la presse a révélé qu'il percevait le RSA, le ministre a reconnu "une erreur" du ministère de la Justice dans ce dossier.
"J'ai engagé une procédure pour recouvrer les sommes qui lui ont été indûment versées", a indiqué le garde des Sceaux.
Farouk Ben Abbes "est mis en examen pour association de malfaiteurs à but terroriste. Cette procédure va aller jusqu'au bout. De deux choses l'une: il est condamné, il sera mis en prison et ne touchera pas le RSA; il n'est pas condamné, il sera expulsé et ne touchera plus le RSA", a-t-il expliqué.
Jean-Jacques Urvoas a par ailleurs indiqué qu'il y avait actuellement 340 personnes en détention poursuivies pour des faits liés au terrorisme, incarcérées dans 50 établissements, et qu'environ 1.300 personnes sont considérées comme radicalisées.
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