Cette "marche citoyenne" s'est déroulée de la mairie au centre hospitalier psychiatrique dont l’un des bâtiments désaffectés devrait accueillir, courant novembre, 60 demandeurs d’asile en provenance de Calais.
Patrick Martinelli, maire sans étiquette de cette commune de 6.000 habitants, avait fait voter jeudi une motion contre cette initiative de l’Etat, à l’unanimité du conseil municipal, y compris l’opposition (elle aussi non étiquetée). Il a notamment avancé comme argument le fait que le bâtiment destiné aux migrants est situé en zone inondable et évoqué "le risque de tensions graves" induit par l’arrivée de ces 60 hommes dans "un village rural inadapté à recevoir une telle population".
M. Martinelli a indiqué avoir reçu vendredi une réponse négative de la préfecture à sa demande du 3 octobre de renoncer à l’ouverture d’un centre d’accueil sur sa commune.
Deux autres manifestations sont prévues dans la journée à Pierrefeu, l’une à l’appel de la Ligue des droits de l’homme et de partis de gauche, en faveur de l’accueil des migrants, puis une autre organisée par le Front national qui défend l'idée d'un département "sans migrants".
Le Var compte actuellement trois Centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour des personnes en instance de demande d’asile, situés à Toulon, Hyères et La Seyne-sur-Mer. "Cent vingt personnes y ont été accueillies en un an", a précisé la secrétaire générale de la préfecture Sylvie Houspic.
"Dans le cadre de l’annonce par le président de la République de la fermeture de Calais, on nous a demandé de travailler sur des lieux en capacité de se transformer en Centres d’accueil et d’orientation. Il y a 6.000 personnes à répartir et il faut plus de CAO", dit-elle.
Deux lieux sont ciblés dans le Var, Pierrefeu-du-Var et Tourves dans un village vacances EDF près de Brignoles, pour moins de 100 personnes.
"A Pierrefeu, c’est encore en cours d’étude et il y aurait des travaux à faire", a-t-elle ajouté. "Il y a de la place pour une soixantaine de personnes, tous des demandeurs d’asile en puissance qu’on va aider à préparer leur dossier, des Irakiens, des Syriens, des gens venant de zones de guerre".
"A Tourves, la discussion avec le maire est encore en cours", a précisé Mme Houspic.
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