Le Parti justice et développement (PJD) a obtenu 99 sièges, contre 80 à son principal rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), selon des résultats provisoires portant sur 90% des voix.
L'Istiqlal, le parti historique de la lutte pour l'indépendance, arrive en troisième position avec 31 sièges, juste devant le Rassemblement national des indépendants (RNI), qui obtient 30 sièges.
Viennent ensuite le Mouvement populaire (21 députés), l'Union constitutionnelle (UC, 16), l'Union socialiste des forces populaires (USFP, 14), le Parti du progrès et du socialisme (PPS, 7), le Mouvement démocratique et social (MDS, 3), et la Fédération de la gauche démocratique (FDG, 2).
Le taux de participation s'est élevé à 43%, soit environ 6.750.000 votants, a précisé le ministre de l'Intérieur, Mohammed Hassad, au cours d'une conférence de presse organisée dans un grand hôtel de la capitale Rabat.
M. Hassad a salué un scrutin "transparent" et s'est félicité de "son bon déroulement". Il a rejeté les accusations du PJD, qui en fin d'après-midi avait dénoncé des "abus" et des tentatives de fraudes par des "agents de l'autorité" (des fonctionnaires de l'Intérieur, ndlr) en faveur du PAM.
"Malgré les critiques du parti gagnant, nous avons respecté les directives de Sa Majesté pour rester neutres par rapport à tous les acteurs politiques", a-t-il assuré.
Près de 90 sièges, sur les 395 que compte la Chambre basse du parlement, reste à pourvoir, et le reste des résultats seront connus samedi. Mais le PJD dispose déjà d'une confortable avance sur le PAM, et devrait très vraisemblablement diriger le futur gouvernement.
Au cours de la soirée, le Premier ministre et secrétaire général du PJD, venu rencontrer les militants au siège de son parti à Rabat, avait salué "un jour de joie et d'allégresse pour les Marocains". "Malgré les manigances de certains, le peuple a voté en masse pour le parti. (...) Nos résultats sont excellents", s'est-t-il félicité.
Selon la Constitution, le roi nomme le Premier ministre au sein du parti arrivé en tête des élections.
En 2011, le PJD avait remporté une victoire historique, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par Mohammed VI pour calmer le "mouvement du 20 février", la version marocaine du Printemps arabe.
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