Le nom du ou des lauréat(s) sera dévoilé à l'Institut Nobel d'Oslo à 11h00 (09h00 GMT).
Tombés d'accord fin septembre pour enterrer la hache de guerre, le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla marxiste des Farc Rodrigo Londoño (alias Timochenko) semblaient tenir la corde jusqu'à ce que la population rejette l'accord de paix par une courte majorité dimanche par référendum.
En amenuisant considérablement les chances d'un Nobel aux ex-belligérants colombiens cette année --sans totalement les éliminer--, ce vote inattendu a laissé le champ des possibles grand ouvert.
Avec un record de 376 individus et organisations en lice cette fois-ci, deviner le nom du vainqueur relève de la loterie, a fortiori dans la mesure où l'identité des candidats est tenue secrète, sauf lorsque leurs parrains décident de dévoiler publiquement le nom de leur "poulain".
Pour Peter Wallensteen, professeur à l'université suédoise d'Uppsala, le Nobel pourrait aller aux protagonistes de l'accord signé en juillet 2015 qui prévoit une levée des sanctions internationales visant l'Iran en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires.
Sont ainsi évoqués les noms des principales personnalités politiques derrière ce compromis: les chefs de la diplomatie américaine John Kerry, iranienne Javad Zarif et européenne Federica Mogherini (ou Catherine Ashton qui l'a précédée à ce poste).
A moins que le comité ne choisisse d'honorer les personnalités qui ont conduit les négociations elles-mêmes: l'Américain Ernest Moniz et l'Iranien Ali Akbar Salehi.
- Snowden et le pape également en lice -
Autre piste, les Casques blancs syriens, équipes de la défense civile de l'opposition, pourraient être primés pour leurs gestes qui sauvent en Syrie à l'heure où le régime du président Bachar al-Assad soutenu par son allié russe mène une sanglante offensive contre les quartiers rebelles d'Alep.
"Ce que les Casques blancs accomplissent pourraient sembler être une goutte d'eau dans l'océan mais ce qu'ils représentent est immense: la résilience et la bravoure face à la barbarie", estimait cette semaine le Guardian britannique dans un éditorial plaidant pour que le Nobel leur soit décerné.
Venant en aide aux innombrables femmes violées dans l'est de la République démocratique du Congo, le gynécologiste Denis Mukwege a de nouveau été nominé pour le Nobel cette année conjointement avec Nadia Murad, jeune Yazidie réduite en esclavage sexuel par le groupe jihadiste État islamique et devenue ambassadrice de l'ONU pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains.
Alors que l'accord de Paris vient de franchir le seuil suffisant de ratification pour pouvoir entrer en vigueur, le comité Nobel pourrait aussi récompenser ses artisans, parmi lesquels le Français Laurent Fabius, ex-président de la COP21, et la Costaricaine Christiana Figueres, ancienne négociatrice de l'ONU pour le climat.
A la veille de l'annonce du Nobel, deux sites de paris en ligne accordaient quant à eux leur faveur à des habitants des îles grecques aidant les migrants.
Autres candidats en lice, la militante russe des droits de l'Homme Svetlana Gannouchkina, l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden, qui avait révélé l'ampleur des programmes américains de surveillance des communications, ou encore le pape François.
Preuve qu'il est difficile de viser juste, le prix de 2015 avait récompensé le Quartette tunisien pour le dialogue national, alors inconnu du plus grand nombre.
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