Après avoir rappelé les faits qui ont endeuillé la communauté catholique, Jan de Volder brosse le portrait du prêtre Jacques Hamel, mais également de l'homme.
Un coeur simple
Jacques Hamel tient à la simplicité et à la pauvreté. Il rechignait toujours quand il s'agissait de s'acheter un nouveau vêtement, et critiquait la DS de l'archevêque, lui qui avait "toujours conduit une Renault d'un vieux modèle [..] qu'il réparait lui-même", note Jan de Volder.
Pendant la guerre d'Algérie, il refusa d'être officier "pour ne pas, dit-il, donner l'ordre à des hommes de tuer d'autres hommes".
A Saint-Etienne du Rouvray, il prêtait volontiers en cas de besoin la salle paroissiale à la communauté musulmane. Il participait à la fête de l'Aïd al Fitr, et fréquentait aussi la communauté juive.
Faits sans précédents
Le Père Jacques Hamel, souligne Jan de Volder, est le "premier prêtre tué pendant la messe en France depuis la Révolution".
Son assassinat a résonné comme une déflagration mondiale, suscitant des réactions du pape, du président français, et de nombreux dirigeants laïcs et religieux à travers le monde.
Fait unique : le dimanche suivant, des musulmans se sont rendus à l'église, où d'ailleurs était exposé un portrait du prêtre, auréolé, peint et offert par un musulman.
A l'inverse, le Père Auguste Moanda Phuatiqui s'est rendu à la mosquée, pour y déclarer notamment : "Nous sommes appelés à construire des ponts et non des murs."
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Pratique. "MARTYR Vie et mort du Père Jacques Hamel" par Jan de Volder - Editions du Cerf - 125 pages - 9 Euros
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