Les faits se sont produits mercredi 27 juillet 2016 à Barentin (Seine-Maritime). Un homme rentre chez lui en voiture lorsqu'il voit un autre véhicule qui, selon lui, "gêne l'entrée du parking de l'immeuble". Il tente de forcer le passage, sans succès. Furieux, il sort de son véhicule et injurie les passagers de la voiture. "Sales noirs, je vais vous égorger comme vous le faites pour nous", lance-t-il. Médusée, la famille se rassemble dans le hall de l'immeuble autour du père de famille âgé de 70 ans, qui est aussitôt agressé. L'homme énervé lui porte des coups violents. Ce seront trois jours d'incapacité pour le père, qui est amené aux urgences de l'hôpital.
Un homme se défend, avec… une gamelle
Devant l'agressivité de l'agresseur, un des membres de la famille se saisit d'une gamelle pour se défendre. L'homme s'enfuit alors. La famille décide de le poursuivre, mais interpelle un individu étranger à l'affaire, ayant soi-disant été reconnu par une voisine. On convient alors de la méprise.
A la barre, l'accusé avoue, mais pas tout. "Je reconnais les violences, mais pas les propos racistes", déclare-t-il. Son casier judiciaire mentionne une condamnation à de la prison avec sursis pour violences en 2006.
Une attitude inqualifiable
Au cours de cette longue audience, les faits filmés par la vidéo du hall de l'immeuble sont visionnés, et ils s'avèrent peu probants. Mais les associations qui se sont portées parties civiles - SOS Racisme, la Défense des Droits de l'Homme et la LICRA - dénoncent le caractère raciste des insultes. "Il faut sanctionner les propos racistes et xénophobes du prévenu", s'accordent-elles à dire. La défense de l'accusé affirme que: "L'amalgame avec de récents faits de l'actualité" dessert son client. Le parquet requiert cinq mois de prison avec sursis. La décision du tribunal est mise en délibéré au 9 novembre prochain.
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