La ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, l'avait annoncé dès janvier dernier : "1 000 écoles primaires supplémentaires" enseigneront l'allemand dès la rentrée 2016. Grâce à cette "offre linguistique renforcée dans chacune des académies", la ministre misait sur une augmentation de 12 % des élèves germanistes dans le premier degré. Des "efforts exceptionnels" toutefois peu ressentis dans l'académie de Rouen, où seulement 47 établissements, pour la plupart situés dans l'Eure, proposent actuellement l'enseignement de l'allemand.
"Un acte militant"
Un constat regrettable pour Marceau Privat, directeur de l'école Claude Monet à Canteleu, dans laquelle on enseignait encore l'an passé la langue de Goethe : "La mère d'une élève, enseignante dans le second degré, intervenait dans l'établissement", explique-t-il. "Nous n'avions pas de demandes particulières, c'était presque un acte militant".
"L'objectif est bien de développer l'enseignement d'une autre langue que l'anglais, et principalement l'allemand, à l'école élémentaire", insiste Carole Fournier, chargée de la communication au rectorat de Rouen. "Toutefois, les demandes des familles portent principalement sur l'anglais". Par ailleurs, si la majorité des professeurs des écoles possède des compétences en anglais, leur niveau en allemand est insuffisant. "De moins en moins d'étudiants issus des filières de langues, notamment d'allemand, se dirigent vers l'enseignement dans le premier degré", regrette Carole Fournier.
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Quelle volonté du Ministère de l'Education Nationale ?!! Il n'y a aucune promotion de l'allemand. Il faut rétablir la bilangue sans continuité, véritable dispositif de promotion de l'allemand que le PS a détruit.