Un commerçant installé le long de la route nationale 12 à Saint-Julien-sur-Sarthe (Orne), entre Alençon et Mortagne-au-Perche, a été condamné ce jeudi 6 octobre 2016 à 18 mois de prison avec sursis et à l'interdiction de détenir une arme. Il avait tiré sur des cambrioleurs devant son magasin de moto. C'était la 28e fois qu'il était cambriolé…
Le détail des faits
Les faits se sont déroulés à Saint-Julien-sur Sarthe, vers 3 heures du matin, dans la nuit du 23 au 24 juin 2013.
Le commerçant était à son domicile, lorsque l'alarme de son magasin s'est déclenchée. Il a pris son fusil, il est monté dans sa voiture et lorsqu'il est arrivé sur place, il a surpris plusieurs cambrioleurs qui avaient découpé la clôture autour de son magasin.
Le commerçant fait feu
Les voleurs ont alors voulu s'enfuir en voiture. Le commerçant a tiré un premier coup de feu lorsque le véhicule manoeuvrait, puis un second coup de feu lorsque la voiture a foncé sur lui.
Selon les expertises, trois coups de feu au moins ont été tirés.
Deux cambrioleurs ont été atteints par des plombs. Un a été grièvement blessé à la tête et s'est réfugié à l'hôpital de Dreux (Eure-et-Loir).
Mémoire sélective
Le commerçant n'a pas immédiatement prévenu les gendarmes, il a d'abord nettoyé, puis rangé son arme. Lorsque les forces de l'ordre sont arrivées, le commerçant ne leur a pas dit qu'il avait fait usage de cette arme. Ça n'est que beaucoup plus tard, lorsque la voiture des cambrioleurs a été retrouvée, que les gendarmes se sont aperçus qu'elle était criblée de plombs.
Légitime défense, ou pas?
Dans ses réquisitions, la procureur de la République a estimé qu'il n'y avait pas "légitime défense", expliquant que dans cette affaire, chaque partie était tour à tour coupable et victime. Elle a requis deux ans de prison, dont un an ferme, contre le commerçant. "J'en ai les pattes sciées", a juste déclaré celui-ci à la sortie de l'audience, à laquelle assistaient une bonne quarantaine de membres de son comité de soutien.
Peines de prison
Le tribunal correctionnel d'Alençon a rendu son délibéré dans la soirée. Il a condamné: le commerçant à 18 mois de prison avec sursis et interdiction de détenir une arme. Les malfrats ont, eux, été plus lourdement condamnés. Haroon Rachid, l'un des cambrioleurs, absent à l'audience s'est vu condamner à un an de prison ferme. Hadama Samassa et Cyril Legeai, les autres cambrioleurs, qui ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, ont écopé de deux ans de prison ferme et de 5000 euros d'amende.
Le tribunal correctionnel d'Alençon (Orne) examinera l'aspect financier de la condamnation du commerçant le 2 novembre 2016.
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Une décision judicieuse pour les malfrats en herbe. ...
En faite c est ou tu attend qu'il te tire dessus et tu risques de mourir... ou tu prends les devants et tu risques la prison... encore mieux les cambrioleurs peuvent même porter plainte contre lui... bah oui quoi laissons les cambrioler tranquillement ...désolant
Ce n est pas 28 mais 53 cambriolages qu'il a subi !!!!
A bien voila la justice française et faite pour protéger les voleurs, les voleurs ont reconnu les faits. Dans ce cas le commerçant doit être acquitté. Si M. le juge avait été cambriolé, cela ne se serait pas passé comme ça, même s'il avait été armé. Je sais qu'on ne doit pas faire justice soi-même, au final mieux vaut se faire tuer que de tuer voila la justice en France