Il ne devrait pas y avoir de suspense lors de l'Assemblée générale de la Ligue de football professionnel, prévue au siège de la FFF, à l'heure d'élire le successeur de Frédéric Thiriez, qui a rendu son tablier en avril après 14 ans passés au sommet de l'institution. Jean-Pierre Denis, trésorier de la LFP depuis 2005, n'aura aucun mal à être désigné pour occuper une fonction devenue purement représentative avec le changement de statut opéré il y a six mois.
Selon les nouveaux textes, le pouvoir est en effet passé entre les mains du directeur général Didier Quillot, véritable patron exécutif de la LFP.
La véritable bataille se déroulera plutôt en amont avec le renouvellement du Conseil d'administration, qui précèdera l'élection du président. L'enjeu est simple: 14 présidents souhaitent intégrer le CA pour seulement huit sièges disponibles au sein du collège L1 (le dirigeant de Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, est automatiquement élu en tant que président de Première Ligue, le syndicat des clubs de L1).
Nasser Al-Khelaïfi a gagné une première mi-temps mardi soir: il fait finalement partie des candidats au CA. Il n'était jusqu'ici pas certain de pouvoir se présenter car, selon L'Equipe, le président qatari du PSG n'avait pas fourni à temps son extrait de casier judiciaire B3 pour concourir. Mais la LFP a validé mardi soir un document équivalent émanent du Qatar.
- Vincent Labrune éligible au CA... -
Cédric Dufoix (membre du directoire de l'OM) a, en revanche, retiré sa candidature. Selon L'Equipe, il n'avait pas l'ancienneté requise. Mais, comme un clin d'oeil, pour le collège des indépendants (5 postes à pourvoir), on trouve parmi les éligibles Vincent Labrune, ancien président de l'OM...
Aulas a, lui, tous les documents et l'ancienneté requis, mais le problème est autre.
Le patron lyonnais, vice-président de la Ligue et membre du CA depuis 1991, a énormément irrité ses collègues en prenant fait et cause pour la réforme de la Ligue des champions, qui doit octroyer à partir de 2018 quatre places directes aux formations issues des quatre championnats européens les plus puissants (Angleterre, Espagne, Allemagne, Italie), la France devant se contenter de sa situation actuelle (2 qualifiés directs, le 3e de L1 passera par un tour préliminaire au lieu de deux).
Aulas, membre du board de l'ECA (l'Association des clubs européens) à l'origine de ce changement majeur, est accusé de rouler essentiellement pour son club et pourrait essuyer une fronde.
"J'ai bon espoir de retrouver un siège à la Ligue, a pourtant déclaré JMA dimanche. Il faut savoir ce que l'on veut. On essaie de changer les structures de la Ligue. J'ai évidemment beaucoup participé à cette renaissance du football professionnel. Ce serait dommage de ne pas pouvoir participer. C'est l'intérêt général d'avoir des représentants crédibles au niveau de l'Etat, de l'UEFA et de la Fifa. Si on veut avoir un football français de très haut niveau, il faut avoir aussi des grands dirigeants à sa tête."
Résultat des votes mercredi.
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