Pour Le Parisien, "l'Etat déraille: pour sauver le site Alstom de Belfort, le gouvernement achètera 15 TGV que la SNCF devra faire circuler... sur une ligne classique !"
"Electoralisme à grande vitesse", dénonce pour sa part Le Figaro. Dans son éditorial, Gaëtan de Capèle fustige le plan gouvernemental et notamment cette "idée aberrante qu’il véhicule : l’Etat a les moyens, donc le devoir, de secourir les entreprises en difficulté, est-on désormais en droit de penser dans toutes les usines de France".
"L’affaire Alstom est une parfaite illustration de la politique à la petite semaine menée depuis un bon moment par la France en matière industrielle", tacle Alexandra Schwartzbrod dans Libération.
La Croix (François Ernenwein) abonde: "Ce sauvetage in extremis montre bien les insuffisances de la politique industrielle en France, grande perdante depuis vingt ans des arbitrages".
L'Humanité, sous la plume de Jean-Emmanuel Ducoin, critique aussi "ce rafistolage à court terme, qui vise à sauver les apparences, ne constitue en rien une réelle stratégie industrielle".
Le quotidien économique Les Echos regrette le "bricolage de l'Etat". Son éditorialiste Jean-Marc Vittori préfère en sourire. "Il y a une vraie différence entre un train et un polytechnicien : quand le train déraille, il s’arrête. Pas le polytechnicien. Cette histoire que se racontaient les cheminots de père en fils vient d’être remise au goût du jour, avec le gouvernement dans le rôle du polytechnicien."
- Paix sociale -
"François Hollande restera donc comme le président qui fait rouler à 200 km/heure des locomotives pouvant atteindre les 320 km/heure, et certaines mauvaises langues y verront comme une métaphore de son quinquennat", se gausse Bruno Dive dans Sud-Ouest.
"Alstom ou l’histoire merveilleuse et extraordinaire d’un train en perdition qui, finalement, arrive à l’heure", ironise Denis Daumin dans La Nouvelle République du Centre ouest.
"Les calendriers électoraux imposent l'improvisation à grande vitesse", grince Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
Certes, "ce bol d’air frais permet notamment d’acheter la paix sociale", fait valoir Jean-François Laville de L'Est-Eclair.
Mais "cette petite victoire risque d’être de courte durée. Car le marché européen du ferroviaire est en surcapacité", avertit Sébastien Lacroix dans L'Union/L'Ardennais.
"Après les TGV, (l'Etat) va-t-il passer commande à tous les secteurs de l’économie française en difficulté??" demande, faussement candide, Laurent Bodin dans L'Alsace.
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