En dépit des sceptiques qui voulaient croire à un "enlisement" du Brexit, la Première ministre Theresa May a enclenché le compte à rebours en ouvrant le congrès conservateur de Birmingham, le 2 octobre.
L'agenda est fixé: avant la fin mars 2017, Londres actionnera l'article 50 du traité européen sur la procédure de séparation. S'ensuivra une négociation-marathon avec la Commission de l'UE et les vingt-sept États membres. Cette négociation durera deux ans, pour s'achever avant les élections européennes du printemps 2019.
Theresa May
la Thatcher-bis
Se posant plus que jamais en "Thatcher-bis", Mme May annonce qu'elle conduira personnellement l'ensemble du processus. Et endosse d'avance la responsabilité des décisions à prendre. Par ailleurs, elle a indiqué la couleur "sociale" que prendra, sous son impulsion, la construction d'une Grande-Bretagne "libérée du carcan bruxellois". Ce sera, proclame Mme May, "un pays au service de chacun et non plus de quelques privilégiés".
Accents inattendus de la part d'un chef de file conservateur.
Restent des zones d'incertitudes. Au moment de la grande négociation à Bruxelles, vers quel objectif se dirigeront les envoyés de Londres? Il y a deux hypothèses:
- soit un Brexit "dur", sans concessions, au terme duquel Londres romprait avec toutes les obligations communautaires, mais perdrait en contrepartie l'accès au marché unique;
- soit un Brexit "tempéré", où Londres resterait dans le marché unique mais accepterait en échange l'immigration est-européenne.
"Grande loi
d'abrogation"
Les députés britanniques seront appelés, en mars-avril 2017, à voter une "grande loi d'abrogation" du texte de 1972, qui instaurait l'alignement des lois britanniques sur les directives bruxelloises. Cette loi entrera en vigueur en 2019: "Ce sera la première étape dans le retour du Royaume-Uni vers le statut d'État souverain et indépendant. Elle redonnera le pouvoir et l'autorité aux institutions élues de notre pays", déclare Mme May.
Elle manifeste ainsi clairement son intention d'appliquer le slogan de la campagne des partisans du Brexit lors du référendum, "Take back control": "Reprenez le contrôle".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.