Dimanche, dans l'avion qui le ramenait du Caucase, le souverain pontife a dénoncé un "sournois endoctrinement" des manuels scolaires français.
Libération a beau se moquer des "souverains poncifs" proférés par le pape, la parole de François "est une mise en lumière littéralement tombée du ciel pour les militants +anti-gender+ dont la cause semblait replongée dans l'indifférence", analyse Christel Brigaudeau dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
"La sortie en altitude du pape François (est) une bénédiction pour le mouvement +La Manif pour tous+ au moment où les opposants au mariage homosexuel tentent de remobiliser dans la rue le 16 octobre", confirme Hervé Favre dans La Voix du Nord.
Le Figaro note d'ailleurs que la théorie du genre est "attaquée de toutes parts", soulignant qu'un collectif d'opposants baptisé "VigiGender a distribué 20.000 brochures qui dénoncent ce concept attaqué par le pape".
- Généralisation -
Certes, en défense de la parole papale, La Croix, sous la plume de Guillaume Goubert, invite à "écouter ce que dit le pape", dont le propos "était nettement plus vaste", à savoir "qu’aux yeux de l’Eglise catholique la différence sexuelle entre l’homme et la femme est fondatrice et que cela présente un danger de la relativiser, en particulier dans le cadre scolaire".
Mais le message papal est résumé plus crûment dans le Midi libre par Jean-Michel Servant: "à l’écouter, l’école de la République serait celle de la luxure ! François nous avait pourtant habitués à un peu plus de clairvoyance. A davantage de retenue".
"Pour infaillible qu’il soit censé être, le pape aurait dû pour le moins vérifier le bien-fondé des propos ainsi relayés. Plutôt que de s’adonner à une généralisation de bien mauvais genre", réagit Daniel Muraz dans Le Courrier picard.
"La lutte pour l’égalité hommes-femmes reste une exigence permanente, à l’école et au-delà. L’Église n’en a jamais été à la pointe. Rien ne changera de ce côté-là", se désole Jean-Louis Hervois dans La Charente libre.
Plus largement, dans La Nouvelle République du Centre ouest, Denis Daumin déplore "cette pontificale grenade dégoupillée" en pleines "tensions communautaires, avivées par les attentats récents".
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