S'exprimant devant les journalistes dans l'avion qui le ramenait à Rome après trois jours dans le Caucase, le pontife argentin a raconté une anecdote rapportée par un père de famille français, effaré que son fils de 10 ans envisage de devenir une fille.
Selon le pape, ce père de famille catholique a raconté comment son fils, interrogé pendant un repas de famille sur ce qu'il voulait faire plus tard, lui avait répondu: "Etre une fille".
"Le père s'est alors rendu compte que dans les livres des collèges, la +théorie du genre+ continuait à être enseignée, alors que c'est contre les choses naturelles", a déclaré le pape.
Pour le chef de l'Eglise catholique, "avoir des tendances homosexuelles ou changer de sexe est une chose", mais "faire un enseignement dans les écoles sur cette ligne" en est une autre.
Il s'agit là d'une volonté de "changer les mentalités", d'une "colonisation idéologique", a estimé le pape, qui avait dénoncé samedi à Tbilissi la "théorie du genre" comme l'un des aspects d'une "guerre mondiale pour détruire le mariage".
La "théorie du genre" est l'expression utilisée par une frange conservatrice de la société qui s'inquiète des études et enseignements ouvrant à une perception nuancée des différences entre les sexes.
Interrogé sur l'attitude à avoir avec les personnes homosexuelles ou les transsexuelles, le pape François a cependant répété qu'elles devaient être accueillies, accompagnées et aussi intégrées que possible.
"J’ai accompagné des personnes avec des tendances, des pratiques homosexuelles, je les ai rapprochées du Seigneur. Certaines ne peuvent pas, mais je ne les ai jamais abandonnées", a-t-il assuré.
Le pape a raconté avoir reçu une lettre d'un Espagnol lui racontant comment il avait décidé de changer de sexe pour devenir homme.
"Il s'est marié, a changé d'état-civil et m'a écrit cette lettre pour me dire que ce serait une consolation de venir me voir avec sa femme. Je les ai reçus", a-t-il raconté.
"La vie est la vie et les choses doivent se prendre comme elles sont", a-t-il ajouté, en expliquant que dans sa paroisse, cet Espagnol a rencontré aussi bien un vieux prêtre prêt à le confesser que son remplaçant plus jeune qui l'envoyait +en enfer+".
"Ne dites pas que le pape sanctifiera les trans, je vois déjà les titres des journaux", a précisé Jorge Bergoglio. "C'est un problème moral qui doit se résoudre comme on peut, mais toujours avec miséricorde", a-t-il insisté.
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Si le pape ouvre les yeux et prend la parole sur ce sujet, la gauche va le trouver moins sympathique, du coup...