Hubert Wulfranc est tendu, concentré ce dimanche 2 octobre 2016 à l'heure de se présenter devant la presse, trois heures avant la messe de réouverture de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine Maritime). Un maire en tête à tête avec l'histoire, deux mois après l'assassinat du père Jaques Hamel. Un maire à la tête d'une population dont l'état d'esprit a changé depuis le 26 juillet.
"Les Stéphanais sont inquiets"
"Les habitants sont à l'image de ceux du pays. Notre pays a vécu des séquences terribles donc les Stéphanais sont inquiets", commence le maire. " En même temps vous avez pu constater que la population stéphanaise a vécu cette tragédie avec une réaction forte d'unité, notamment lors de l'hommage rendu le 28 juillet."
"Être plus forts aujourd'hui qu'avant"
La cérémonie du jour a pour lui la vertu d'une guérison: "La population est, à l'invitation du diocèse, invitée à refranchir le seuil de l'église. Tout cela participe d'une cicatrisation nécessaire." L'édile a également appelé à agir : "Au-delà des messages qui ont porté leurs fruits, des autorités catholiques, des autres cultes, des laïcs.... les actes doivent continuer. Parmi eux, ceux qui relèvent de la nécessaire solidarité doivent trouver leur place." Des actes nécessaires , pour selon, le maire, "sortir de l'hiver". Et l'élu d'insister : "L'objectif c'est d'être plus forts aujourd'hui qu'avant".
"Il s'agit de sauvegarder la dignité d'hommes et de femmes, malmenée aujourd'hui ". H.Wulfranc, maire de #SaintEtienneDuRouvray #Normandie pic.twitter.com/nUpKmnwhv8
— Tendance Ouest (@tendanceouest) October 2, 2016
"Dans quel monde voulons nous vivre demain ?"
L'édile a enfin appelé à construire un véritable "projet de société" pour empêcher qu'à l'avenir, de nouveau drames n'endeuillent le pays et pour répondre à deux grandes questions: "Dans quel monde voulons nous vivre demain? Que voulons nous construire avec les jeunes citoyens de demain?" Dans le même esprit, monseigneur Lebrun, archevêque du diocèse de Rouen rappelait l'importance d'un "dialogue en vérité" dans une déclaration du 20 septembre, à Assise.
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