Quatre années de prison. C'est ce vendredi 30 septembre 2016, la condamnation prononcée en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Alençon envers Abdell Motalib Nkaibi, accusé de violence sur quatre surveillants, aggravée des faits d'usage d'une arme, préméditation, sur des dépositaires de l'autorité publique, en récidive.
Une très violente agression
Ce détenu du centre pénitentiaire de Condé sur Sarthe, près d'Alençon (Orne), avait très violemment agressé cinq surveillants mardi dernier 27 septembre avec une équerre en fer de 72cm de long et d'un poids de 2 kilos.
Quatre des cinq surveillants ont porté plainte pour "agression physique avec arme sur dépositaires de l'autorité publique".
Jeudi 29 septembre, cette très violente agression a déclenché un mouvement national de mobilisation des surveillants pénitentiaires, à l'appel de leur syndicat FO. Plusieurs prisons ont été bloquées. Les surveillants ont réclamé des pistolets à décharge électrique, pour pouvoir maîtriser plus facilement de tels détenus récalcitrants.
Lors de l'audience de ce vendredi 30 septembre 2016, qui s'est tenue sous très haute surveillance policière, le détenu est arrivé escorté par des forces de l'ordre en armes. Il s'est assis. Alors que la présidente du tribunal lui demandait de se lever, "jamais de la vie" a-t-il répondu, avant d'ensuite garder le silence durant toute l'audience.
La vidéo montre l'agression
Les images de la vidéosurveillance de la prison montrent la violence de l'agression. Un premier surveillant qui miraculeusement pare le coup. "Cette équerre ressemble à une hache" souligne le procureur. Les quatre autres surveillants ont du mal à maîtriser le détenu totalement déchaîné.
Des surveillants très choqués
Un surveillant témoigne d'un incident la veille de cette agression: la cantine du détenu avait du retard. "La guerre, c'est pas fini et vous allez la perdre" aurait alors déclaré Nkaibi à ses surveillants.
Le lendemain, le retard de la cantine avait été réglé et tout était calme. Jusqu'au déchaînement de violence. " Avec le recul je me rends compte que j'ai eu beaucoup de chance ", déclare l'un des surveillants à la barre du tribunal. Son chef, trente ans de pénitentiaire, est psychologiquement très atteint. Il a été incapable de venir témoigner au tribunal…
Un dossier de violence délibérée
Dans sa plaidoirie, le Procureur de la République a souligné le caractère prémédité de cette attaque. D'où la nécessité d'une réponse judiciaire rapide.
Il a requis quatre années de prison et il a été suivi par le tribunal, qui a reconnu Nkaibi coupable.
Avant l'audience d'aujourd'hui, le détenu, vingt-six mentions à son casier judiciaire, n'était libérable qu'en décembre 2032.
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Encore un qui va nous coûter de l'argent en prison. Qu'il assume s'est actes, et qu'on les punissent sans que cela nous coûte de l'argent aux travailleurs par le biais de nos impôts.