Ces derniers jours, la pression est montée sur le parcours d'Hazeltine et le souvenir de l'humiliation de 2012, lorsque le "Miracle de Medinah" avait permis aux Européens de réaliser à Chicago un "come back" époustouflant, est revenu comme un boomerang dans les têtes américaines chauffées à blanc.
"Quand je porte du rouge, du blanc et du bleu, ça veut tout dire", a déclaré le N.8 mondial Patrick Reed, qui aime justement quand c'est brûlant. "Je deviens plus compétitif, il y a du feu en moi".
"Venez tôt, soyez au départ 30 minutes avant, pour que les Européens réalisent bien qu'ils jouent à l'extérieur", a conseillé à ses supporters l'ex-N.1 mondial Jordan Spieth, à la tête d'une équipe revancharde de vieux grognards.
Si cela ne suffisait pas, le frère de Danny Willett, le débutant anglais vainqueur du dernier Masters, a fait encore plus monter la température en traitant sur internet les supporteurs US de "gros beaufs gras, stupides et cupides".
Assurément, il y aura du règlement de compte dans l'air dès le premier choc du jour vendredi matin entre deux duos qui étaient restés invaincus en 2014 lors de la 40e édition.
- 'Beaufs gras, stupides et cupides' -
Sur la forme du moment, même si un supporteur a pris jeudi un malin plaisir à humilier Rory McIlroy et Henrik Stenson en réussissant du premier coup un putt sur lequel ils s'escrimaient, la balle semble pourtant dans le camp de la jeune garde européenne qui a été renouvelée pour moitié mais vise quand même la passe de quatre.
L'Anglais Justin Rose vient en effet de remporter à Rio le titre olympique, tandis que son coéquipier suédois avait remporté juste avant le British Open.
"Justin et Henrik sont une paire qui a fait ses preuves en Ryder Cup, (...) il était clair dans mon esprit dès le début que c'étaient eux qui allaient lancer les hostilités", a répondu Darren Clarke, le capitaine combatif des audacieux visiteurs opposé à distance à Davis Love.
"Ce sera éprouvant, on ne peut pas vraiment se préparer pour ce moment. Je m'attends à ce que cela fasse du bruit, mais que ce soit sympa aussi. C'est pour ça que la Ryder Cup est si spéciale", a résumé Rose, le diplomate de la bande.
"On va faire notre boulot et inscrire le premier point au tableau pour les Etats-Unis", a pourtant assuré Spieth, aussi catégorique qu'ambitieux.
Et si ce n'est pas le cas, les grands favoris Phil Mickelson et Rickie Fowler auront ensuite l'occasion d'égaliser face au Nord-Irlandais McIlroy, qui forme une paire inexpérimentée avec l'Anglais Andy Sullivan, l'un des six débutants de l'équipe.
"C'est deux des Américains les plus populaires, ce sera compliqué, redoute déjà McIlroy. Ce match vaudra plus qu'un point car si on les bat, c'est un rude coup qui surviendra tôt pour eux. Et on sait qu'on peut le faire".
Les Américains, qui n'ont remporté que deux des dix dernières éditions de la Ryder Cup, semblent pourtant survoltés à l'idée de s'adjuger de nouveau la prestigieuse compétition biennale pour la 1re fois depuis 2008.
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