"Certains peuvent penser qu'ils peuvent conquérir Alep en bombardant l'est de la ville, mais ce n'est pas le cas. On ne peut pas parvenir à la paix en Syrie en bombardant le chemin", a insisté M. Mistura auprès de l'AFP.
"Parfois, en temps de guerre, on peut négocier pendant que la guerre se poursuit", a-t-il reconnu. Mais "nous assistons actuellement à une rupture d'un accord qui constituait le commencement d'une nouvelle phase", a-t-il expliqué.
Le 22 septembre, il avait déclaré en effet espérer "dans les prochaines semaines" des "négociations directes" entre les parties syriennes.
"Je suis très inquiet que tout cela ne mène qu'à une militarisation du conflit", a-t-il commenté, en marge d'un colloque au Vatican sur l'aide humanitaire de l'Eglise catholique dans les zones de guerre, en particulier en Syrie.
"Nous sommes dans un moment très critique, c'est pour cela qu'il est si essentiel d'entendre la voix de personnes qui ont une autorité morale comme le pape, affirmant qu'il n'y a pas de solution militaire", a encore souligné M. de Mistura.
"J'ai dit au pape qu'il n'y avait jamais eu de moment aussi difficile en Syrie, parce que nous étions si proches d'un cessez-le-feu et qu'il est désormais complètement compromis", a-t-il ajouté.
Alors qu'Alep subit des bombardements intenses depuis une semaine, jusque sur des hôpitaux, les Etats-Unis ont menacé mercredi de geler leur coopération avec Moscou sur la Syrie.
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