Un prévenu a été relaxé au bénéfice du doute. Huit ont écopé de peines de prison ferme (de six mois à deux ans), tandis que trois autres ont été condamnés à du sursis.
Le parquet n'avait requis de la prison ferme (entre six et 14 mois) qu'à l'encontre de trois prévenus, réclamant du sursis pour les autres.
Les douze suspects, âgés de 18 à 58 ans, dont un seul détenu, encouraient jusqu'à dix ans de prison. La plupart d'entre eux nient les faits.
Le 20 octobre 2015, plusieurs dizaines d'émeutiers avaient incendié des pneus, palettes et voitures sur une route départementale et bloqué la ligne SNCF Lyon-Grenoble en y jetant des voitures brûlées.
Ils protestaient contre le refus d'un juge d'autoriser la sortie de prison de Mike Vinterstein, 24 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage, pour assister aux obsèques de son frère de 17 ans.
Il avait fallu de longues heures aux forces de l'ordre pour rétablir le calme et aucune interpellation n'avait eu lieu le jour des faits, ce qui avait valu au gouvernement d'être taxé de "laxisme" par l'opposition. Trente-cinq véhicules avaient été incendiés et 257 trains retardés ou annulés, pour un préjudice total évalué à plus de 400.000 euros.
Les douze suspects, trois femmes et neuf hommes, ne sont pas tous membres de la communauté des gens du voyage, la moitié étant issue de quartiers de Moirans ou des communes avoisinantes.
Dans une affaire similaire, dix personnes de la communauté des gens du voyage, soupçonnées d'avoir bloqué l'autoroute A1 fin août 2015 près de Roye (Somme), avaient été condamnées à des peines allant jusqu'à 18 mois de prison ferme, et deux avaient été relaxées.
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