"Ce budget est sérieux", a assuré le ministre lors de la présentation à la presse du projet de loi de finances (PLF) 2017, en confirmant l'objectif de retour du déficit public à 2,7% du produit intérieur brut. "Cet engagement, nous le tiendrons", a-t-il ajouté.
Le Haut conseil des finances publiques (HCFP), organe indépendant chargé d'évaluer la crédibilité des prévisions budgétaires, a dit s'inquiéter dans un avis publié mercredi du scénario retenu par Bercy, qui "tend à s'écarter du principe de prudence".
Le Haut conseil s'inquiète notamment de l'hypothèse de croissance retenue par le gouvernement, à 1,5% du produit intérieur brut (PIB), qualifiée d'"optimiste". Il juge par ailleurs "improbable" l'objectif de 2,7% de déficit public et même "incertain" son retour sous la barre fatidique des 3%.
"Cet engagement, nous le tiendrons", a assuré M. Sapin, affirmant être "conforté" dans ses prévisions par les "résultats" obtenus en 2015 lorsque le déficit public avait atteint 3,5% du PIB alors qu'il était prévu à 4,3%.
A l'époque, l'objectif fixé par le gouvernement était considéré comme "risquant de ne pas être atteint" par le HCFP. Or "ce qui était hors d'atteinte fut atteint", a insisté le ministre, promettant que ce qui est jugé "improbable aujourd'hui sera prouvé demain".
Concernant la croissance, le ministre a défendu l'objectif de 1,5%, niant toute "imprudence". "Si nous avons choisi de maintenir cette hypothèse, c'est que nous avons décidé de ne pas réagir précipitamment aux évènements de l'été dont les conséquences sont particulièrement incertaines", a-t-il déclaré, citant notamment le vote britannique en faveur du Brexit.
"Cet effort de gestion sérieuse des finances publiques devra se poursuivre car c'est la condition de la crédibilité de la voix de la France et la garantie de notre souveraineté", a assuré le ministre, critiquant les baisses d'impôts promises par les candidats à la primaire de la droite, en cas de victoire à la présidentielle de 2017.
"Ceux qui se présentent à l'élection présidentielle, ou à l'élection préalable, à la primaire, en promettant des baisses d'impôts immédiates et en reportant la maîtrise des dépenses publiques à demain sont, je le dis, irresponsables", a-t-il conclu.
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