Ces résultats d'une campagne d'observations avec le télescope spatial Hubble devaient être présentés lors d'une conférence de presse à partir de 18H00 GMT.
La Nasa n'a fourni aucun détail supplémentaire sur cette présentation très attendue à laquelle doivent notamment participer Paul Hertz, directeur de la division astrophysique de la Nasa, et William Sparks, un astronome au Space Telescope Science Institute de Baltimore.
Selon les scientifiques, Europe --l'une des 67 lunes de Jupiter-- est "l'endroit de notre système solaire où il est actuellement le plus probable de trouver de la vie" en dehors de la Terre.
De précédentes observations de la Nasa avaient déjà détecté sur cette lune jovienne des indices de la présence d'un océan d'eau liquide de près de cent kilomètres de profondeur sous une épaisse couche de glace, ouvrant la possibilité à l'existence d'une vie microbienne.
"Le cycle de l'oxygène et de l'hydrogène constitue un moteur important de la chimie de l'océan d'Europe et donc de la vie qui pourrait y exister, exactement comme sur la Terre", concluait Steve Vance du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa, dans une étude publiée en mai par la revue américaine Geophysical Research Letters.
Ses recherches avaient permis de constater que les proportions de ces deux éléments clé pour l'apparition de la vie étaient comparables dans les océans terrestres et sur Europe. A savoir que la production d'oxygène est environ dix fois supérieure à celle d'hydrogène.
Les observations avec Hubble des rayonnements ultraviolets pourraient conforter ces conclusions, ainsi que des mesures effectuées pour évaluer la quantité de carbone, d'azote, de phosphore et de soufre sur Europe.
La Nasa avait annoncé en 2015 une mission robotique vers Europe d'ici 2020, et précisé en mai dernier la sélection de neuf instruments à bord du vaisseau spatial.
- Océan sub-glaciaire sur Ganymède -
Des scientifiques avaient aussi annoncé en 2015 avoir détecté, également grâce à Hubble, un vaste océan d'eau salée sous l'épaisse croûte glacée de Ganymède, la plus grosse des lunes de Jupiter.
La sonde américaine Galileo, qui avait exploré Jupiter et ses lunes de 1995 à 2003, avait détecté pour la première fois des indices de la présence de vastes océans sur Europe et sur Ganymède.
Cette découverte d'eau liquide multiplie les pistes de recherche de l'existence de vie extraterrestre dans le système solaire, soulignait alors la Nasa.
Selon les scientifiques, l'océan sub-glaciaire de Ganymède est profond d'une centaine de kilomètres, dix fois plus que ceux de la Terre, et est enterré sous une croûte de 150 kilomètres d'épaisseur formée pour l'essentiel de glace.
Dès les années 1970, les planétologues soupçonnaient que Ganymède, découverte en 1610 par Galilée, pourrait posséder un océan.
C'est en observant le mouvement des aurores boréales sur Ganymède et sur Jupiter que les scientifiques ont pu déterminer l'existence d'un vaste océan d'eau salé qui affecte le champ magnétique de cette lune.
Etant donné que l'eau salée est meilleure conductrice d'électricité que l'eau plate, le mouvement de l'océan influence le champ magnétique, expliquait la Nasa.
De son côté, l'Agence spatiale européenne (ESA) doit envoyer sa première sonde, baptisée Juice, en 2022 pour étudier Jupiter et ses lunes.
Juice (JUpiter ICy moons Explorer) devrait être lancée par une fusée Ariane 5 depuis Kourou en Guyane française.
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