Après deux mois décevants, le chômage avait repris sa décrue en juillet (-19.100, -0,5%), s'établissant à 3,51 millions de personnes sans activité, et 3,76 millions en incluant l'Outre-mer, soit son plus bas niveau depuis février 2015.
Sur les six premiers mois de l'année, leur nombre a fortement baissé (-73.900 en métropole, -2,1%) comme sur un an (-44.100, -1,2%).
Le mois d'août confirmera-t-il cette amélioration ? Le verdict mensuel est toujours très attendu par le gouvernement et François Hollande, qui a conditionné sa candidature à une baisse "durable" du chômage.
Pour l'heure, le seul indicateur disponible pour août est celui des embauches, qui ont nettement progressé (+3,7% hors intérim), selon des chiffres publiés par l'Acoss, l'organisme collecteur des cotisations de Sécurité sociale.
Les dernières prévisions de l'Unédic, le gestionnaire de l'assurance chômage, sont optimistes pour cette année: l'organisme prévoit une baisse de 50.000 chômeurs d'ici à la fin de l'année en métropole.
Cette bonne tendance découle d'une amélioration des autres indicateurs du marché du travail, tous revenus dans le vert depuis le début de l'année, confortant le "ça va mieux" du chef de l’État.
Si l'activité économique a subi un petit trou d'air entre avril et juin, en se contractant de 0,1%, elle a toutefois enregistré un cinquième trimestre consécutif de créations nettes de postes dans le privé (+29.500 emplois). Sur un an, 121.300 ont été créés. Auparavant, la France avait connu trois années de destructions d'emplois.
- L'emploi reste précaire -
Autre bon signe: le taux de l'Insee, deuxième thermomètre du chômage, a nettement baissé au deuxième trimestre (-0,3 point), pour s'établir à 9,6% de la population active en métropole, soit un niveau inédit depuis 2012.
Mais si l'emploi repart, il reste précaire. En juillet, le nombre de demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite a ainsi nettement augmenté (+1,4%).
Et si le chômage de longue durée recule lui aussi, cela coïncide avec la mise en place du plan de 500.000 formations supplémentaires, qui cible à la fois les chômeurs les moins qualifiés et les chômeurs de longue durée. En entrant en formation, les demandeurs d'emploi quittent les catégories A, B ou C de Pôle emploi, pour rentrer dans la catégorie D, nettement moins sous le feu des projecteurs.
Le ministère du Travail réfute néanmoins tout lien entre plan 500.000 et baisse du chômage, qui est le signe, selon lui, d'une réelle "reprise globale de l'activité et des embauches".
Mais l'embellie pourrait n'être que de courte durée. L'Unédic prédit une nouvelle dégradation en 2017, avec 79.000 chômeurs supplémentaires, en raison d'un ralentissement de la croissance sous "l'effet du Brexit", cumulée à un "ralentissement des politiques publiques de l'emploi", notamment des contrats aidés et du Pacte de responsabilité.
Le ministre de l’Économie, Michel Sapin, a accusé l'organisme de regarder l'avenir "avec des lunettes pessimistes", et réfuté la prévision de croissance du consensus des économistes pour 2017, +1,2%, sur laquelle se base l'Unédic. L'exécutif, lui, espère une croissance de 1,5%.
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les chiffres sont en pleine croissance ! mais grâce a la loi de la ministre rédigée par le 1 ministre dans 6 mois c' est le plein emploi