Il s'agit de la deuxième journée de mobilisation importante après une première manifestation le 15 septembre, qui avait rassemblé quelque 2.000 personnes en soutien aux 480 salariés du site historique.
Depuis l'annonce début septembre du transfert de l'activité d'Alstom Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin), la ville est suspendue aux négociations qui se sont engagées entre le gouvernement et la direction du groupe.
La journée "ville-morte" aura pour but "de montrer que la colère monte à Belfort et de faire pression sur le gouvernement et sur la direction" du groupe industriel, a expliqué à l'AFP le maire de cette collectivité de 50.000 habitants, Damien Meslot (LR).
L'édile espère une mobilisation "très suivie", car selon lui, "les gens sont très solidaires" de l'avenir de l'usine, d'où est sorti le premier TGV en 1971, et dont dépendent près de 900 emplois indirects.
Un grand rassemblement est prévu à 14H00 place de la Résistance, d'où un cortège partira jusqu'à la préfecture. Parallèlement, les commerçants sont appelés à baisser leur rideau de 14H00 à 15H00.
Les services publics ouverts samedi, tels que les musées, seront également fermés pendant une heure et le réseau de transports publics sera gratuit.
En revanche, la plupart des enseignes nationales telles que la FNAC ou les Nouvelles Galeries ouvriront normalement, précise le président de l'association des commerçants du centre commercial Les Faubourgs, Philippe Engélyc.
- 400 familles -
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du Bâtiment a aussi appelé les artisans du bâtiment "à se joindre massivement à la mobilisation".
"La ville a toujours été soucieuse de ce qui se passe dans l'usine, et en cette période difficile, les habitants et les commerçants se sentent solidaires des Alsthommes", constate Olivier Kohler, délégué CFDT d'Alstom Belfort, satisfait de voir que "tout le monde monte au créneau pour sauver les emplois".
"Le départ de 400 familles aurait un impact indéniable sur l'économie de la ville" et cette journée "ville-morte" montre "la relation importante qui existe, depuis 137 ans, entre l'usine et la population", note le syndicaliste.
mobilisation survient alors que le gouvernement a promis de présenter "dans les jours qui viennent" des solutions pour maintenir pour maintenir la production de trains chez Alstom Belfort, et qu'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire est convoqué lundi au siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Un second CCE, celui-là ordinaire, suivra mardi matin. Les 9.000 salariés des douze sites français sont appelés à la grève le même jour et une manifestation est prévue à Saint-Ouen à 11H00. Les salariés belfortains s'y rendront dans un TGV spécialement affrété par l'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FP).
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