Canteleu (Seine-Maritime) accueille depuis 1993 au 38, route de Sahurs un site de l'IDEFHI, l'Institut Départemental de l'Enfance, de la Famille et du Handicap pour l'Insertion. Ce centre médico-social prend en charge pour tout le département de la Seine-Maritime des enfants dans le cadre de la protection de l'enfance et des adultes en situation de handicap.
51 d'entre eux, handicapés physiques et mentaux, évoluent dans un milieu de travail protégé avec le statut de travailleur handicapé dans le cadre de l'ESAT, l'Établissement et Service d'Aide par le Travail, une branche de l'IDEFHI.
Un certain taux de handicap
Payés entre 500 et 1100 euros selon leur temps de travail, à 50%, 75% ou à temps plein, soit 35 heures. La comptable de l'association détaille: "Le degré d'handicap de chacun est déterminé par une notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH, ex-COTOREP), un organisme public partenaire de l'IDEFHI, à l'instar de l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) ou l'ARS, l'agence régionale de santé normande. Ce taux d'handicap, dont découlent directement la fatigabilité et l'adaptation de chacun à une tâche, influera sur le temps de travail accordé à chaque travailleur par contrat."
51 travailleurs handicapés et 70 stagiaires
Six ateliers sont déclinés sur le site de Canteleu: horticulture, maraîchage, boulangerie, pâtisserie, traiteur et restauration, avec le restaurant le Clos des Roses au 1, rue du Haut à Sahurs, où serveurs et cuisiniers sont des travailleurs handicapés.
Eve Melin, directrice adjointe du centre François Truffaut, le nom de l'ESAT local: "Nous pratiquons une agriculture raisonnée, dite agriculture douce. On utilise très peu de produits chimiques".
Les halles François Truffaut, c'est le magasin où sont vendus les produits issus de ces six ateliers. Auparavant situé au coeur de l'IDEHFI, le nouveau bâtiment, flambant neuf, se situe désormais à l'entrée du centre. "C'est symbolique. Cela représente bien une interface entre l'IDEHFI et Canteleu, entre le monde extérieur et notre structure", comme le théorise Eric Gounel, directeur général de l'établissement public.
Six ateliers et un magasin
A l'intérieur, trois travailleurs handicapés et deux encadrants assurent le service de clients venus nombreux en ce jour d'inauguration. Dany Meray, 35 ans de maison, et Valérie Simon, les deux encadrants, sont présents avec Kevin, jeune adolescent atteint de surdité, Julien et Olivier, 48 ans, qui souffre de problèmes de mémoire: "Je tiens le rayon pâtisserie et charcuterie depuis 6 ans maintenant, les mercredi, jeudi et vendredi. Le lundi et mardi, je suis à l'atelier maraîchage, où l'on plante et on récolte. Le mois prochain, j'irai en stage chez une charcuterie traiteur à Bonsecours. Si ça se passe bien, j'intégrerai ensuite l'équipe en tant que salarié".
Comme Olivier, certains voient ce statut de travailleur handicapé comme une première expérience professionnelle avant de faire le grand saut dans la vie active.
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