Le Premier ministre indien Narendra Modi a condamné sur Twitter une "lâche attaque terroriste", promettant de punir ses auteurs.
Personne n'a revendiqué ce raid mais l'Inde accuse régulièrement des rebelles basés au Pakistan de franchir Ligne de Contrôle (Loc) qui sépare les deux pays pour cibler ses forces.
Les assaillants armés de fusils automatiques et de grenades ont réussi à s'infiltrer bien avant l'aube dans une base de l'infanterie indienne située à Uri, où sont déployés des centaines de militaires indiens. Puis, ils ont ouvert le feu, selon un responsable militaire.
Quatre rebelles ont également été tués pendant les affrontements, au cours desquels des tentes abritant les soldats se sont enflammées, a dit l'armée dans un communiqué.
Les heurts ont fait "un grand nombre de victimes. Nous saluons le sacrifice de 17 soldats martyrs", a-t-elle déclaré. "Dans la contre-attaque, quatre terroristes ont été éliminés et les opérations de nettoyage sont en cours".
Il s'agit de l'attaque la plus grave depuis de nombreuses années dans cette région où une rébellion armée contre le règne de New Delhi a éclaté en 1989.
D'après le colonel S. D. Goswami, porte-parole de l'armée, les rebelles avaient d'abord attaqué une base de l'infanterie proche de la Loc avant de s'en prendre à la base d'Uri, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Srinagar, la principale ville de la région.
L'armée a expliqué qu'elle passait au peigne fin la zone pour retrouver d'éventuels autres rebelles.
Plusieurs soldats blessés ont été hospitalisés à Srinagar, selon un gradé de l'armée. De nombreux soldats sont présents à Suri car c'est là qu'ils stationnent après leurs missions dans le territoire que se disputent New Delhi et Islamabad depuis 1947.
- Nouveaux heurts après les funérailles d'un écolier -
En décembre 2014, des rebelles avaient lancé un raid contre une base de la région d'Uri, faisant 11 morts, des soldats et des policiers.
Cette attaque survient après un regain de violences au Cachemire indien.
La mort le 8 juillet de Burhan Wani, rebelle charismatique tué par les forces de sécurité indiennes, a embrasé la zone, la plongeant dans l'un de ses pires cycles de violences depuis la décennie noire des années 1990.
En un peu plus de deux mois, au moins 87 civils ont été tués tandis que des milliers de personnes ont été blessées lors de manifestations contre l'autorité de New Delhi.
Les heurts entre manifestants et les forces de sécurité indiennes sont quasi quotidiens.
Des milliers d'habitants en colère ont ainsi bravé le couvre-feu samedi pour assister aux funérailles d'un écolier dont le corps a été retrouvé criblé de plombs, ce qui a déclenché de nouveaux affrontements.
Le gouvernement indien essuie de plus en plus de critiques en raison du nombre élevé de victimes et de l'utilisation par les forces de sécurité de fusils à plombs. Les plombs peuvent mutiler, et en particulier priver de la vue ceux qui en sont victimes.
D'après la presse locale, le ministre de l'Intérieur Rajnath Singh présidait une réunion de haut niveau sur la sécurité à New Delhi, après avoir annoncé qu'il annulait des visites prévues en Russie et aux Etats-Unis.
En janvier, sept soldats avaient été tués dans une attaque audacieuse contre une base aérienne proche de la frontière avec le Pakistan attribuée à un groupe islamiste basé dans ce pays.
Depuis des décennies, différents groupes séparatistes font la guerre à l'armée indienne, qui a déployé dans la région environ 500.000 soldats, pour exiger l'indépendance du territoire ou sa fusion avec le Pakistan.
L'Inde comme le Pakistan revendiquent la totalité de la région et des dizaines de milliers de personnes, en grande majorité des civils, ont perdu la vie dans le conflit.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.